Dans la nuit du 24 au 25 août 2025, des individus armés non identifiés ont attaqué un hameau agricole de Difita, situé à deux kilomètres de la frontière avec le Burkina Faso. Quatre habitants ont été tués, un disparu et une femme grièvement brûlée, tandis que des cases ont été incendiées et du bétail emporté. Le bilan humain et matériel suscite une vive émotion dans la communauté.
Les Forces armées de Côte d’Ivoire (FACI) ont rapidement engagé des moyens terrestres et aériens pour secourir les populations et traquer les assaillants, qui avaient pris la fuite. Le 26 août 2025, le Général de Corps d’Armée Lassina Doumbia, Chef d’État-Major Général des Armées, a exprimé ses condoléances aux familles et assuré que les recherches se poursuivaient. Il a appelé au calme et à la collaboration avec les forces de défense pour sécuriser la région.
Cette attaque intervient dans un contexte régional marqué par l’instabilité. La Côte d’Ivoire partage une frontière avec le Burkina Faso, où les groupes jihadistes restent actifs. Le pays a déjà été touché par des attaques dans le nord, notamment à Kafolo en juin 2020 et en mars 2021, et avait connu son premier attentat revendiqué par AQMI en 2016 à Grand Bassam.
Pour faire face à ces menaces, l’État combine action militaire, parfois avec l’appui de partenaires internationaux, et programmes sociaux destinés aux jeunes du nord pour prévenir leur recrutement par des groupes armés. L’attaque de Difita rappelle l’importance de la vigilance et de la coopération entre populations et forces de défense pour garantir sécurité et stabilité dans cette région stratégique de la Côte d’Ivoire.