Le paludisme, maladie déjà responsable de lourdes pertes humaines en Afrique, est menacé de résurgence sous l’effet du changement climatique. Publiée le 15 janvier 2025, l’analyse du MAP et du BCG repose sur des modèles climatiques avancés et des données sur les risques d’inondation. Elle montre que les événements météorologiques extrêmes pourraient aggraver la transmission du paludisme, mettant en péril les progrès obtenus depuis plusieurs décennies.
Le rapport « Impacts du climat sur le paludisme en Afrique » chiffre à plus de 550 000 le nombre de décès supplémentaires possibles sur la période 2030-2049. Cette situation pourrait anéantir les efforts déployés pour réduire l’incidence de la maladie. L’Organisation mondiale de la Santé (OMS) souligne également que tout retard dans l’éradication se traduira par un coût humain et économique accru.
Pour faire face à cette menace, les experts appellent à renforcer les investissements dans les programmes de lutte contre le paludisme et à développer des outils résilients aux changements climatiques. Le rapport recommande une intégration des stratégies sanitaires aux politiques d’adaptation climatique. Des initiatives comme celles de Target Malaria, visant à réduire la transmission via des technologies génétiques, illustrent cette approche innovante. Selon les auteurs, seule une action rapide et coordonnée entre gouvernements, bailleurs et acteurs locaux permettra de limiter l’impact combiné du paludisme et du changement climatique sur le continent africain.