L’intégration des femmes dans les plus hautes sphères judiciaires est un marqueur essentiel du progrès vers l’égalité des genres. En Égypte, le Conseil d’État, organe central de la justice administrative, franchit une étape historique avec ces nominations inédites. Elles confirment l’engagement du pays à reconnaître le mérite féminin et à moderniser ses institutions.
Nominations directes et réformes historiques
Le 7 septembre 2025, 48 femmes ont prêté serment en tant que juges par voie d’entrée directe, une première depuis la fondation du Conseil en 1946. Sélectionnées sur des critères académiques et professionnels rigoureux, elles rejoignent 207 délégués assistants dans l’exercice de la justice administrative. Ces nominations s’inscrivent dans un contexte de réforme judiciaire plus large, incluant la modernisation numérique et la professionnalisation des institutions. Samar Alaa, diplômée de l’Université d’Alexandrie, déclare : « C’est un honneur et une grande responsabilité de servir de modèle féminin ».
Héritage des premières nominations et portée continentale
Cette avancée fait suite aux premières intégrations féminines par transfert en 2021 et 2022, qui avaient ouvert la voie à une participation durable des femmes dans le Conseil d’État. Au-delà de l’Égypte, ces nominations enrichissent la perspective sur le droit de la famille, les droits civiques et l’équité sociale, tout en inspirant une nouvelle génération de femmes africaines et de la diaspora à viser des postes de décision. Le Conseil national des Femmes souligne que ces nominations concrétisent les rêves des générations précédentes et marquent une nouvelle ère pour l’égalité dans la justice. En brisant 75 ans de barrières, l’Égypte démontre que compétence et mérite n’ont pas de genre. L’intégration des femmes au Conseil d’État redéfinit la justice nationale et devient un modèle puissant d’inspiration pour toute l’Afrique.