Au Gabon, le 30 août 2024, le pays a célébré le premier anniversaire de ce qui est désormais connu sous le nom de « coup de libération », un événement marquant qui a mis fin à 56 ans de règne de la dynastie Bongo. Le général Brice Oligui Nguema, à la tête du Comité pour la transition et la restauration des institutions (CTRI), a orchestré des festivités qui ont rassemblé des milliers de Gabonais, témoignant d’un soutien populaire persistant.
Célébrations et Engagements
La journée, déclarée fériée, a débuté par une parade militaire aux abords du palais présidentiel, où le général Nguema a été accueilli par des chants et des ovations. De nombreux citoyens se sont exprimés sur l’importance de cette commémoration. Une femme a déclaré : « Je suis venue pour réaliser que vraiment, le PDG est parti ! ». Au cours de son discours, le président de la transition a promis de mettre le pays en chantier et de relancer l’économie. Il a déclaré : « Nous avons décidé de mettre le pays en chantier, de relancer l’activité économique et de promouvoir la création de richesses… Mettons-nous au travail ! ». Ces promesses incluent une aide de 63 milliards de FCFA (environ 95 millions d’euros) destinée aux provinces, ainsi que la construction de 2.591 km de routes d’ici 2030.

Une Nouvelle Vision pour le Gabon
Le général Oligui Nguema a également inauguré la nouvelle compagnie aérienne FlyGabon, marquant un tournant dans le secteur aérien national après la liquidation d’Air Gabon en 2006. Cette initiative est perçue comme un symbole de renaissance et de développement. Dans une interview, Mgr Matthieu Madega, évêque de Mouilla, a souligné l’importance de cette journée, la qualifiant de moment de « libération » et non simplement de coup d’État. Il a appelé à une plus grande efficacité et à un travail collectif pour le bien-être de tous les Gabonais, en insistant sur la nécessité de justice et d’équité dans les efforts de reconstruction du pays. Les célébrations se sont terminées par un concert et un feu d’artifice, avec un match de football prévu entre députés et membres du gouvernement, reporté au 9 septembre. Les Gabonais ont exprimé leur satisfaction face aux changements en cours, mais des questions subsistent sur la restauration des institutions démocratiques.
Le général Nguema a promis une transformation rapide et durable, tout en laissant entrevoir ses ambitions pour les élections présidentielles prévues en août 2025. Ce contexte soulève des interrogations sur la manière dont le gouvernement de transition abordera la question de la démocratie et des droits humains dans les mois à venir. Un an après le coup d’État, le Gabon se trouve à un carrefour. Les célébrations du 30 août ont été marquées par un mélange d’espoir et d’incertitude. Les promesses de réformes et de développement économique sont accueillies avec optimisme, mais la vigilance sera de mise pour garantir que ces engagements se traduisent par des actions concrètes et durables. Les Gabonais aspirent à un avenir où la justice et la prospérité seront à la portée de tous, et où la mémoire de cette journée sera synonyme de véritable changement.