Le paysage politique tchadien est de nouveau secoué par des tensions vives opposant le gouvernement de transition au parti « Les Transformateurs », mené par l’opposant Succès Masra. Bien que des informations fassent état de pressions accrues sur les cadres du parti, le climat général témoigne d’un rapport de force constant qui mine la confiance entre les acteurs politiques. Ces frictions ne sont pas nouvelles. Depuis sa création, le parti « Les Transformateurs » entretient des relations complexes avec le pouvoir. Ses manifestations ont souvent été interdites ou réprimées, et ses leaders ont fait l’objet de surveillance et de procédures judiciaires.
Ces événements s’inscrivent dans un contexte post-transition où la normalisation politique peine à se concrétiser.La communauté internationale et les organisations de la société civile tchadienne observent avec préoccupation cette dégradation du climat politique. Beaucoup appellent les autorités à garantir les libertés fondamentales, notamment la liberté de mouvement et d’expression pour tous les acteurs politiques. La crispation actuelle est perçue comme un signal négatif pour la crédibilité du processus électoral à venir, qui est censé marquer le retour à l’ordre constitutionnel.
Le parcours de Succès Masra, marqué par un exil puis un retour au pays pour devenir Premier ministre, avant de repartir dans l’opposition, symbolise la complexité de la situation tchadienne. Les tensions actuelles autour de son parti sont le reflet des défis majeurs que le Tchad doit surmonter pour parvenir à une stabilité politique durable et à une véritable démocratie inclusive.