Depuis le 29 août 2025, le réseau postal mondial subit une perturbation majeure suite à la suppression par Washington de l’exemption dite « de minimis », qui permettait aux marchandises de faible valeur d’entrer en franchise de droits. Cette mesure, décidée par décret présidentiel, visait à limiter les contournements fiscaux et à renforcer le contrôle des marchandises, y compris l’entrée de produits jugés dangereux ou illicites. Les conséquences ont été immédiates : le trafic postal vers les États-Unis a chuté de 81 % dès le 29 août, et 88 opérateurs, dont La Poste française, Deutsche Post et Royal Mail, ont suspendu tout ou partie de leurs services. La problématique résidait dans la perception des droits de douane, désormais à la charge des transporteurs ou de tiers autorisés par le Service des douanes américain.
Faute de mécanismes adaptés et de coordination avec ces entités, les interruptions ont été quasi totales. Pour répondre à cette crise, l’UPU a lancé un calculateur de droits accessible via API, permettant aux postes de collecter les taxes directement auprès des clients à l’origine des envois. L’outil sera intégré au système de déclaration en douane utilisé par 176 opérateurs et facilitera le transfert des données ainsi que le versement des montants aux tiers autorisés. Les colis entre particuliers de moins de 100 dollars restent exonérés de taxes, mais cette exception ne couvre pas les ventes en ligne. Cette suspension de l’exemption « de minimis » souligne la vulnérabilité des chaînes logistiques internationales. L’intervention rapide de l’UPU vise à rétablir la circulation du courrier, limiter l’impact économique sur l’e-commerce et assurer la continuité des échanges internationaux.