Le projet minier de Simandou en Guinée franchit une étape clé avec la livraison complète des 156 000 tonnes de rails nécessaires à la construction du chemin de fer TransGuinéen, long de plus de 600 km. Ce jalon logistique, achevé en mai 2025 après 94 voyages maritimes, ouvre la voie à une connexion stratégique entre les mines de Simandou et le port de Morebayah. Les infrastructures avancent selon le calendrier, avec 55 km de rails déjà posés, cinq ponts achevés, et un tunnel majeur percé.

Le démarrage de la production de minerai de fer est prévu pour fin 2025, accompagné de l’arrivée progressive des 143 locomotives nécessaires au transport. Ce mégaprojet repose sur des partenariats structurants entre Winning Consortium Simandou (WCS), Rio Tinto Simfer et l’État guinéen. Rio Tinto a pris une participation de 34 % dans les entités de WCS, avec un engagement initial de 100 millions de dollars, dans le cadre d’un co-développement encadré par la Compagnie du TransGuinéen.
China Baowu Steel Group s’est également joint à l’initiative, apportant son soutien au développement des blocs miniers 1 et 2. Au-delà des enjeux industriels, Simandou affirme une volonté d’impact local fort : plus de 81 % des employés de SimFer sont guinéens et 559 millions de dollars ont été dépensés auprès d’entreprises nationales.
Le projet finance également des actions sociales et environnementales, comme la construction d’écoles ou des plans de gestion de la biodiversité. En conjuguant exploitation minière, infrastructures, inclusion locale et durabilité, Simandou s’impose comme l’un des projets les plus ambitieux du continent africain.