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06/08/2025   

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Sénégal : Le duo Faye-Sonko à l’assaut des contrats étrangers pour une meilleure justice économique

Sénégal : Le duo Faye-Sonko à l’assaut des contrats étrangers pour une meilleure justice économique

Après leur victoire éclatante aux élections présidentielles de mars 2024, le président Bassirou Diomaye Faye et son Premier ministre Ousmane Sonko ont rapidement mis en œuvre leur promesse de renégocier les contrats signés avec des entreprises étrangères dans les secteurs stratégiques.
Après leur victoire éclatante aux élections présidentielles de mars 2024, le président Bassirou Diomaye Faye et son Premier ministre Ousmane Sonko ont rapidement mis en œuvre leur promesse de renégocier les contrats signés avec des entreprises étrangères dans les secteurs stratégiques.
A gauche, le président sénégalais, Bassirou Diomaye Faye. A droite, son premier ministre, Ousmane Sonko. REUTERS

Après leur victoire éclatante aux élections présidentielles de mars 2024, le président Bassirou Diomaye Faye et son Premier ministre Ousmane Sonko ont rapidement mis en œuvre leur promesse de renégocier les contrats signés avec des entreprises étrangères dans les secteurs stratégiques. Le 19 août 2024, Sonko a officiellement installé une commission chargée d’examiner ces accords, marquant ainsi le début concret de ce processus. Selon les analystes, cette initiative s’inscrit dans la volonté du nouveau gouvernement de rééquilibrer les relations économiques du Sénégal avec l’étranger et de s’assurer que les richesses du pays profitent davantage à sa population. « C’est un changement de paradigme majeur. Le duo Diomaye Faye-Sonko veut rompre avec une certaine forme de néocolonialisme économique et affirmer la souveraineté du Sénégal sur ses ressources naturelles », explique Mamadou Sy Albert, analyste politique.

Secteurs prioritaires : mines, hydrocarbures et agriculture

Les secteurs prioritaires identifiés par la commission sont ceux qui ont un impact direct sur le développement économique et social du pays. Il s’agit notamment des mines, des hydrocarbures et de l’agriculture. Dans le domaine minier, le gouvernement souhaite renégocier les contrats avec les grandes compagnies étrangères afin d’obtenir de meilleures conditions pour le Sénégal. « Nous ne pouvons plus accepter que nos ressources minérales soient exploitées de manière à peine profitable pour notre pays. C’est terminé le temps où les multinationales venaient piller nos richesses », a déclaré le ministre des Mines, Cheikh Oumar Hanne. Le secteur des hydrocarbures, avec les récentes découvertes de gisements de gaz et de pétrole, est également au cœur des préoccupations du gouvernement.

Le Sénégal devrait commencer à produire du gaz et du pétrole dès 2024, ce qui représente un enjeu majeur en termes de revenus et de souveraineté énergétique. « Nous voulons des contrats plus équitables qui garantissent une juste rémunération de nos ressources et qui permettent de financer le développement de notre pays », a souligné le ministre du Pétrole et des Énergies, Mouhamadou Makhtar Cissé. Enfin, dans le secteur agricole, le gouvernement entend renégocier les accords fonciers et les contrats d’exploitation afin de mieux protéger les intérêts des paysans sénégalais. « Nous ne pouvons plus accepter que des investisseurs étrangers s’accaparent nos terres au détriment de nos agriculteurs. C’est un combat pour la souveraineté alimentaire du Sénégal », a déclaré la ministre de l’Agriculture et de l’Équipement rural, Aminata Mbengue Ndiaye.

Un processus long et complexe

Si la volonté politique du gouvernement est claire, la renégociation des contrats s’annonce comme un processus long et complexe. Les entreprises étrangères concernées vont certainement résister et faire pression pour préserver leurs intérêts. De plus, certains accords sont protégés par des clauses de confidentialité et des mécanismes d’arbitrage international. « Ce sera un rapport de force, mais nous sommes déterminés à aller jusqu’au bout. Nous ne céderons pas au chantage et nous irons jusqu’à la rupture des contrats si nécessaire », a prévenu le Premier ministre Ousmane Sonko. Le gouvernement compte s’appuyer sur le soutien populaire et sur une expertise juridique et technique solide pour mener à bien cette renégociation.

Au-delà des enjeux économiques, cet exercice a une forte dimension politique et symbolique pour le nouveau pouvoir. Il s’agit de marquer une rupture avec les pratiques du passé et d’affirmer la souveraineté du Sénégal face aux puissances étrangères. « C’est un défi historique pour notre pays. Réussir cette renégociation, c’est ouvrir la voie à un nouveau modèle de développement plus juste et plus équitable », a conclu le président Bassirou Diomaye Faye.

Sources : https://www.france24.com/fr/afrique/20240629-senegal-duo-diomaye-faye-sonko-epreuve-du-pouvoir https://www.france24.com/fr/afrique/20240326-s%C3%A9n%C3%A9gal-comment-expliquer-la-victoire-de-bassirou-diomaye-faye-d%C3%A8s-le-premier-tour
https://www.iris-france.org/185367-elections-au-senegal-bassirou-diomaye-faye-le-president-de-la-rupture/ https://www.lesechos.fr/monde/afrique-moyen-orient/presidentielle-au-senegal-lopposant-bassirou-diomaye-faye-donne-en-tete-du-premier-tour-2084750 https://www.jeuneafrique.com/1559730/politique/au-senegal-bassirou-diomaye-faye-et-lapprentissage-du-pouvoir/

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