Dans la nuit du 31 août au 1er septembre, un tremblement de terre de magnitude 6, suivi d’au moins cinq répliques, a secoué les provinces de Kounar, Nangarhar et Laghman. Les autorités locales ont fait état de plus de 800 morts et environ 2 700 blessés, majoritairement concentrés à Kounar. L’épicentre, situé à 27 km à l’est-nord-est de Jalalabad et à une profondeur de huit kilomètres, a provoqué l’effondrement de nombreuses habitations rurales construites en briques de boue et en bois, avec 90 % des maisons détruites dans certaines zones.
Les répliques ont été ressenties jusqu’à Kaboul et Islamabad, accentuant la panique des populations. Les secours, coordonnés par les autorités talibanes et le Croissant-Rouge afghan, s’efforcent d’atteindre les villages isolés, souvent coupés par des glissements de terrain. Les équipes utilisent des hélicoptères pour évacuer les blessés et acheminer de l’aide humanitaire, tandis que les habitants continuent de rechercher des survivants dans les décombres. Cette catastrophe s’inscrit dans un contexte de vulnérabilité sismique chronique pour l’Afghanistan, situé au croisement des plaques tectoniques eurasienne et indienne.
Depuis 1900, le nord-est du pays a été frappé par plusieurs séismes majeurs. Le drame rappelle notamment le séisme d’Hérat en octobre 2023, qui avait fait plus de 1 500 morts. De nombreuses familles touchées étaient récemment revenues d’exil du Pakistan ou de l’Iran, espérant reconstruire leurs foyers. La communauté internationale, dont l’ONU et le Saint-Siège, a exprimé son soutien et mobilise des équipes pour l’aide d’urgence. La catastrophe souligne l’importance d’une assistance humanitaire continue et de la construction d’infrastructures résilientes dans un pays régulièrement exposé aux catastrophes naturelles.