Aujourd'hui

14/10/2025   

PUB

PUB

Politique

L’essentiel à retenir dans l’univers de la politique, des stratégies, des idées, et bien davantage.

Sahara occidental et tensions bilatérales : Alger et Paris face à une nouvelle tempête diplomatique

Sahara occidental et tensions bilatérales : Alger et Paris face à une nouvelle tempête diplomatique

Les relations entre l'Algérie et la France, marquées par des tensions historiques et des crises diplomatiques récurrentes, semblent à nouveau sur le point de connaître une escalade
Fin août 2022, le président algérien Abdelmadjid Tebboune accueillait Emmanuel Macron en visite d'État. Photo Sipa/Jacques WITT

Les relations entre l’Algérie et la France, marquées par des tensions historiques et des crises diplomatiques récurrentes, semblent à nouveau sur le point de connaître une escalade. Cette situation est exacerbée par le soutien de la France au plan d’autonomie marocain pour le Sahara occidental, un sujet sensible qui alimente les ressentiments à Alger. La récente décision de l’Algérie de suspendre les laissez-passer consulaires pour les ressortissants expulsés de France témoigne d’un climat de méfiance croissante entre les deux nations.

Les relations entre l’Algérie et la France sont profondément enracinées dans l’histoire coloniale. L’Algérie a été colonisée par la France de 1830 jusqu’à son indépendance en 1962, une période marquée par une guerre sanglante qui a laissé des cicatrices durables. Les tensions ont souvent ressurgi autour de questions mémorielles et politiques, notamment en ce qui concerne le traitement des Algériens en France et la reconnaissance des souffrances infligées durant la colonisation.

Récemment, les relations semblaient s’améliorer après plusieurs visites diplomatiques, notamment celle d’Emmanuel Macron à Alger en août 2022. Cependant, cet apaisement a été de courte durée, avec des incidents qui ont ravivé les tensions. La décision de l’Algérie de rappeler son ambassadeur en France en février 2023, suite à l’exfiltration de la militante Amira Bouraoui, a été un tournant significatif. Alger a accusé Paris d’avoir orchestré cette opération, considérée comme une violation de sa souveraineté.

Les événements récents

L’affaire Bouraoui a mis en lumière les fragilités des relations bilatérales. Après avoir fui vers la Tunisie, Bouraoui a été protégée par le consulat français, ce qui a conduit à son départ pour la France malgré une interdiction de sortie du territoire algérien. Cette situation a provoqué une réaction immédiate d’Alger, qui a dénoncé une « exfiltration illégale » et a suspendu les laissez-passer consulaires, rendant impossible le retour des Algériens expulsés de France.

En parallèle, le soutien de la France au plan d’autonomie marocain pour le Sahara occidental constitue un autre point de friction. L’Algérie, qui soutient le Front Polisario dans sa lutte pour l’autodétermination du Sahara occidental, perçoit ce soutien français comme une ingérence dans ses affaires régionales. Cette position a été renforcée par les récentes déclarations des dirigeants français, qui semblent privilégier les intérêts marocains, aggravant ainsi le ressentiment à Alger.

Perspectives d’une nouvelle crise

Les tensions actuelles entre Alger et Paris soulèvent des inquiétudes quant à une nouvelle crise diplomatique. La suspension des laissez-passer consulaires pourrait avoir des répercussions sur les relations économiques et sociales entre les deux pays, notamment en ce qui concerne la communauté algérienne en France. De plus, la situation en Ukraine et l’alignement d’Alger avec Moscou ajoutent une dimension géopolitique complexe à cette crise, alors que la France cherche à maintenir son influence dans la région.

Les efforts de réconciliation, tels que les visites de hauts responsables français en Algérie, semblent désormais fragiles. La méfiance s’est installée, et les canaux de communication, bien que renforcés, pourraient ne pas suffire à prévenir une escalade des tensions. Les deux pays doivent naviguer avec prudence dans un contexte international en constante évolution, où les alliances et les intérêts stratégiques sont en jeu.

Sources : https://www.europe1.fr/politique/crise-diplomatique-lalgerie-decide-de-suspendre-les-laissez-passer-consulaires-francais-4169888 https://www.france24.com/fr/france/20230324-la-france-et-l-alg%C3%A9rie-tournent-la-page-de-leur-derni%C3%A8re-crise-diplomatique https://www.la-croix.com/Macron-Tebboune-tournent-page-crise-diplomatique-entre-Paris-Alger-2023-03-24-1301260619 https://www.lemonde.fr/afrique/article/2023/02/09/entre-l-algerie-et-la-france-le-retour-des-tensions-diplomatiques_6161122_3212.html https://www.lesechos.fr/monde/enjeux-internationaux/nouvelle-crise-entre-paris-et-alger-1904881


Sahara occidental et tensions bilatérales : Alger et Paris face à une nouvelle tempête diplomatique

Les relations entre l'Algérie et la France, marquées par des tensions historiques et des crises diplomatiques récurrentes, semblent à nouveau sur le point de connaître une escalade
Fin août 2022, le président algérien Abdelmadjid Tebboune accueillait Emmanuel Macron en visite d'État. Photo Sipa/Jacques WITT

À découvrir aussi

Dakar, Abidjan, Johannesburg et Lomé se mobilisent massivement pour la campagne "Octobre Rose" 2025, avec des initiatives sportives, communautaires et médicales. Le message est clair : le dépistage précoce reste vital pour réduire les décès liés aux cancers féminins.
La Fondation Mastercard, dotée de plus de 53 milliards de dollars d’actifs, a choisi Sewit Ahderom comme prochaine Présidente-Directrice Générale. Sa nomination, effective au 1er janvier 2026, met l’accent sur le développement de solutions numériques et le renforcement des systèmes agroalimentaires pour l’emploi des jeunes africains.
Le Kenya a relancé l’enquête sur Collins Khalusha, présumé tueur, évadé de prison en août 2024. La découverte de 42 corps mutilés à Nairobi est désormais examinée dans le cadre des disparitions survenues lors des manifestations anti-gouvernementales de 2024.
Le DEİK organise les 16 et 17 octobre 2025 la cinquième édition du Forum d’affaires et économique Turquie-Afrique (TABEF) à Istanbul. La Turquie vise un volume d’échanges commerciaux de 75 milliards de dollars US (environ 45 000 milliards FCFA) à moyen terme, alors que les relations économiques ont déjà dépassé 32 milliards de dollars US (19 200 milliards FCFA) en 2024.
Le Tchad a inauguré le 27 septembre 2025 la centrale photovoltaïque Noor Tchad de 50 MW, la première du pays et le plus grand projet énergétique de son histoire. Mais seuls 12 MW peuvent être injectés dans le réseau national en raison des limites des infrastructures électriques.
La crise diplomatique entre l’Algérie et le Mali s’est intensifiée fin septembre 2025 à l’Assemblée générale de l’ONU. Les deux pays ont échangé des accusations graves, révélant une dégradation profonde de leurs relations bilatérales.
La production pétrolière et gazière africaine devrait atteindre 11,4 millions de barils par jour d’ici 2026, selon le rapport State of African Energy 2026 Outlook. Présenté par l’African Energy Chamber (AEC) et S&P Global, ce document met en lumière l’accélération des projets offshore, la montée en puissance du gaz et la transition vers les énergies renouvelables.
L’ancien ministre chinois de l’Agriculture, Tang Renjian, a été condamné à la peine de mort avec sursis de deux ans pour avoir accepté plus de 38 millions de dollars de pots-de-vin entre 2007 et 2024. Cette décision s’inscrit dans la campagne anti-corruption menée par le président Xi Jinping, qui touche même ses anciens alliés.
L’ambassadeur d’Afrique du Sud en France, Nkosinathi Emmanuel Mthethwa, a été retrouvé mort au pied d’un hôtel parisien le 30 septembre 2025. Les autorités françaises ont ouvert une enquête pour déterminer les circonstances de son décès.