La Chine continue d’affirmer sa place de leader technologique avec la présentation d’un micro-drone espion, aussi petit qu’un moustique. Conçu par des chercheurs de l’Université nationale de technologie de la défense (NUDT) et dévoilé sur la chaîne CCTV 7, l’appareil imite l’apparence d’un insecte, avec des ailes battantes et des pattes aussi fines qu’un cheveu. Piloté via un smartphone, il est destiné à des missions militaires discrètes de reconnaissance, et sa miniaturisation extrême représente un exploit technique impliquant la bionique, la science des matériaux et l’électronique embarquée. Cette percée s’inscrit dans une tendance mondiale.

Aux États-Unis, le laboratoire de microrobotique de Harvard a développé le RoboBee, un robot-insecte capable de voler comme une tipule, destiné à la surveillance environnementale ou la pollinisation. L’armée américaine utilise aussi les drones Black Hornet, de la taille d’une paume, pour la surveillance sur le terrain. Le DARPA travaille quant à lui sur des hybrides mêlant insectes vivants et composants électroniques, capables d’être contrôlés à distance à des fins d’espionnage.
Le développement du drone moustique chinois marque une évolution majeure dans les stratégies de collecte d’informations, à une époque où la guerre devient de plus en plus technologique. Pour les pays africains, souvent en retard sur ces technologies, l’enjeu est de taille : comprendre, anticiper, et se positionner pour ne pas rester spectateurs d’une transformation silencieuse qui redéfinit les rapports de force mondiaux.
Sources : https://www.independent.co.uk/tech/mosquito-drone-china-military-spy-b2776745.html https://www.scmp.com/news/china/science/article/3315206/chinese-military-robotics-lab-creates-mosquito-sized-microdrone-covert-operations