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07/08/2025   

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Réseaux sociaux en Afrique : comment les créateurs gagnent de l’argent malgré les restrictions

Les réseaux sociaux explosent en Afrique, mais la majorité des créateurs du continent restent exclus des programmes de monétisation officiels. Face à cette situation, beaucoup développent des stratégies ingénieuses pour tirer profit de leur influence.
Source : Freepik

TikTok, Instagram, Facebook et YouTube rassemblent des millions d’utilisateurs africains. Pourtant, les dispositifs de rémunération directe comme le TikTok Creator Fund, les bonus Reels d’Instagram ou Facebook Stars restent réservés à des pays occidentaux. Seule YouTube propose une véritable ouverture sur le continent, à condition de remplir certains critères. Le programme de monétisation YouTube est actuellement accessible dans les pays suivants : Afrique du Sud. Algérie, Égypte, Ghana, Kenya, Maroc, Nigeria, Sénégal, Tanzanie, Tunisie, Ouganda et Zimbabwe.

Face à l’absence d’outils de monétisation intégrés dans la majorité des pays africains, les créateurs se tournent vers des solutions alternatives. Les partenariats avec des marques, locales ou internationales, constituent souvent leur principale source de revenus. En Afrique, les créateurs peuvent percevoir entre 30 000 et 300 000 FCFA par publication sponsorisée selon la taille de leur audience. L’ancrage local, l’authenticité et l’usage des langues vernaculaires renforcent l’impact de ces collaborations.

D’autres misent sur l’affiliation, en intégrant des liens vers des plateformes comme Jumia, Amazon ou AliExpress. À chaque achat réalisé via ces liens, une commission est perçue. Cette stratégie permet de contourner les limitations imposées par les plateformes tout en s’adaptant au pouvoir d’achat des abonnés. Les réseaux sociaux servent également de tremplin pour d’autres sources de revenus. Certains créateurs proposent des formations, des services de coaching ou vendent des produits numériques. TikTok, Instagram ou Facebook deviennent alors des vitrines vers des plateformes plus rémunératrices comme YouTube, ou vers leurs propres canaux de vente.

Enfin, la question de la régulation fiscale se pose de plus en plus. Si certains pays commencent à s’intéresser à ces revenus numériques, le cadre juridique reste souvent flou. Informer les créateurs et encadrer cette nouvelle économie devient essentiel pour sa pérennisation. En dépit des obstacles, les créateurs africains démontrent leur capacité à inventer des modèles adaptés à leur environnement. L’exclusion des programmes de monétisation n’a pas freiné leur élan ; elle a simplement ouvert la voie à une autre forme d’économie numérique, locale, inventive et résiliente.

Sources : https://dokaweb.com/comment-monetiser-un-compte-tiktok-en-afrique/ https://monetize-checker.com/youtube-partner-program-countries-list/?utm_source=chatgpt.com

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