Des parcours de vie transformés grâce à l’accompagnement spécialisé
Les centres de réinsertion burundais, tels que Service Yezu Mwiza (SYM) et BAPUD (Burundi Association of People Who Used Drugs), offrent un soutien complet aux anciens consommateurs. Ces structures proposent des services de sevrage médical, un accompagnement psychologique et des programmes de réintégration sociale et professionnelle. Des témoignages, comme celui d’Eddy Michel Minani, ancien consommateur d’héroïne et de cocaïne pendant 20 ans devenu chargé de sensibilisation à BAPUD, montrent que le retour à une vie normale est possible. Les activités éducatives et la sensibilisation aux comportements à risque, y compris la prévention du VIH/Sida, contribuent à renforcer la résilience des jeunes.
BAPUD, fondée en 2015, mène également des actions de dépistage et de traitement du VIH, avec une attention particulière pour les femmes dont la prévalence est plus élevée. L’association participe à des études de séroprévalence et collabore avec le Fonds Mondial et des partenaires internationaux pour assurer un suivi adapté aux besoins des usagers de drogues et des anciens consommateurs.
Un combat collectif pour un avenir durable
Malgré les progrès, la réinsertion reste un défi : la stigmatisation sociale, le manque de ressources et la tentation de rechute compliquent le processus. Le soutien de l’État, des ONG et de la communauté est essentiel pour renforcer les centres de réinsertion et garantir un suivi adapté. Des initiatives comme celles de Bright Future Generation, associées aux efforts de sensibilisation de la police antidrogue, montrent que la mobilisation collective peut transformer la vie des jeunes sortis de la dépendance. En mettant l’accent sur la réinsertion et la prévention, le Burundi peut offrir un avenir plus sûr et plus digne à sa jeunesse, réduire les risques liés au VIH/Sida et construire une société inclusive où les parcours de vie brisés retrouvent espoir et dignité.