Le secteur aérien gabonais fait face à des défis majeurs en matière de tarification des billets d’avion. Deux facteurs clés contribuent à cette situation : les redevances aéroportuaires et le prix du kérosène. Examinons comment ces éléments influencent le coût des billets et les implications pour l’économie nationale. Les redevances aéroportuaires, qui comprennent les frais de sécurité, d’atterrissage et de stationnement, sont des charges que les compagnies aériennes doivent payer pour utiliser les infrastructures aéroportuaires. Au Gabon, ces redevances sont parmi les plus élevées au monde.
Par exemple, la redevance d’atterrissage est de 1 004 FCFA par tonne pour les 25 premières tonnes, avec un minimum de perception de 1 290 FCFA. Pour le trafic international, elle atteint 2 357 FCFA par tonne. Ces coûts se répercutent directement sur le prix des billets d’avion. La redevance de sûreté, quant à elle, est de 3 000 FCFA par passager pour le trafic national et 7 000 FCFA pour le trafic régional (CEMAC). Cette taxe est collectée par les compagnies aériennes et représente une charge supplémentaire.*Le Kérosène :
Un Coût Exorbitant
Le kérosène, essentiel pour le fonctionnement des avions, est deux fois plus cher au Gabon qu’en Europe. Ce prix élevé, dû notamment aux taxes et frais de transport, alourdit considérablement les coûts d’exploitation des compagnies aériennes. Le Directeur général de Fly Gabon, Nyl Moret-Mba, souligne que le prix du kérosène est « parmi les plus chers de la région« . Cette situation fragilise la viabilité économique des transporteurs aériens et se répercute sur les tarifs proposés aux voyageurs. La combinaison de redevances aéroportuaires élevées et d’un coût du kérosène exorbitant a un impact négatif sur l’économie gabonaise. D’une part, cela réduit l’accessibilité des voyages aériens pour de nombreux citoyens, limitant les opportunités d’affaires et de tourisme. D’autre part, une diminution de la demande peut entraîner des pertes d’emplois et une baisse des investissements dans le secteur.
Vers une Réforme Nécessaire
Pour améliorer la situation, il est crucial que le gouvernement, les compagnies aériennes et les organismes de régulation collaborent. Cela passe par la mise en place d’un cadre réglementaire plus favorable, encourageant la transparence dans la fixation des prix et la réduction des coûts d’exploitation. Le développement d’infrastructures aéroportuaires modernes et efficaces pourrait également contribuer à réduire les coûts à long terme. En investissant dans des technologies innovantes et des pratiques opérationnelles optimisées, le Gabon pourrait améliorer la compétitivité de son secteur aérien.
La cherté des billets d’avion au Gabon est le résultat de l’interaction complexe entre des redevances aéroportuaires élevées et un prix du kérosène exorbitant. Pour garantir un avenir prospère à l’industrie aérienne et favoriser la mobilité des citoyens, il est impératif d’adopter une approche proactive et collaborative. En réformant les politiques tarifaires et en investissant dans des infrastructures modernes, le Gabon peut non seulement rendre les voyages aériens plus accessibles, mais aussi dynamiser son économie dans son ensemble.
Sources : https://gabonmediatime.com/gabon-redevance-aeroportuaire-le-prix-du-kerosene-exorbitant-a-lorigine-de-la-cherte-des-billets-davion/ https://journal-officiel.ga/20082-0006-mt-cabm-/ https://www.agenceecofin.com/transports/2502-105904-gabon-la-redevance-passager-pour-le-transport-aerien-devrait-entrer-en-vigueur-en-2023 https://aim.asecna.aero/html/eAIP/FR-_07GEN-4.3-01-fr-FR.html https://directinfosgabon.com/hausse-de-la-redevance-passager-afrijet-sinterroge/