Le 26 juillet 2025, Elecam a publié la liste officielle des 13 candidats retenus pour la présidentielle du 12 octobre. Parmi les 83 candidatures déposées, celle de Maurice Kamto, arrivé deuxième en 2018, a été invalidée pour cause de « pluralité d’investitures » au sein du Manidem, le parti censé le soutenir. Une justification que l’opposant qualifie d’infondée. Son équipe dénonce une manœuvre politique visant à empêcher sa participation, dans un contexte marqué par un recul des libertés politiques.
Pour contourner l’impossibilité pour son ancien parti, le MRC, de le présenter faute d’élus, Kamto avait obtenu l’appui du Manidem. Mais Elecam affirme que le même parti aurait également investi un autre candidat, créant une irrégularité. Le président du Manidem, Anicet Ekane, conteste cette version, évoquant une « falsification des documents officiels ». Maurice Kamto a déposé deux recours devant le Conseil constitutionnel : l’un contre l’annulation de sa candidature, l’autre contre la liste globale des candidats validés.
L’institution a dix jours pour trancher. Son verdict sera crucial non seulement pour le sort de Kamto, mais aussi pour la crédibilité du processus électoral. Ce recours place le Conseil constitutionnel face à un test majeur d’indépendance. À l’approche du scrutin, la manière dont cette affaire sera traitée pèsera lourdement sur la perception de la démocratie camerounaise, tant sur le plan national qu’international.