Doha, théâtre d’un espoir politique fragile
Depuis plusieurs jours, le Qatar accueille un nouveau cycle de négociations entre le gouvernement de la RDC et le mouvement rebelle AFC/M23, sous l’égide de Doha et avec le soutien d’observateurs américains. Ces discussions visent à adopter une déclaration de principes comme première étape vers un accord de paix. La délégation congolaise est dirigée par Sumbu Sita Mambu, et celle du M23 par Benjamin Bonimpa, dont le rôle est décrit comme quasi gouvernemental.
La médiation qatarienne, appuyée par des partenaires régionaux et les États-Unis, pousse pour un cessez-le-feu et la libération de prisonniers. Kinshasa, toutefois, refuse toute amnistie collective, préférant une approche individualisée. Washington craint un accord précipité et insiste sur des garanties solides pour éviter un simple engagement de façade.
Une paix menacée par la guerre sur le terrain
Alors que les discussions se poursuivent, la situation sécuritaire à l’Est de la RDC reste critique. Des combats ont été signalés autour de la ville d’Uvira, au Sud-Kivu, toujours sous contrôle des FARDC. Kinshasa accuse le M23 de chercher à renforcer ses positions militaires pour peser dans les négociations. Les affrontements, en plein processus de dialogue, jettent une ombre sur la crédibilité du cessez-le-feu et sur la sincérité des engagements.
Le facteur régional : entre soutien discret et méfiance persistante
Le contexte régional alourdit les tensions. Le Rwanda, régulièrement accusé de soutenir le M23, participe aux discussions comme observateur. Un échange discret entre les ministres rwandais et congolais a porté sur l’accord de Washington signé le 27 juin. Bien accueilli sur la scène internationale, cet accord est critiqué en RDC pour sa portée limitée et son approche bilatérale. De nombreux Congolais appellent à un dialogue élargi, incluant les causes internes du conflit. Les négociations de Doha marquent une tentative sérieuse de sortie de crise. Mais leur succès dépendra de la capacité à faire taire les armes et à restaurer la confiance entre toutes les parties. La stabilité de l’Est congolais, et plus largement de la région des Grands
Sources : https://africapresse.com/doha-entre-negociation-politique-et-pression-militaire-en-rdc/ https://www.radiookapi.net/2025/07/14/actualite/revue-de-presse/eco-news-fardc-et-afcm23-renforcent-leur-position-uvira-entre https://tazamardc.net/2025/07/10/rdc-nouvelles-negociations-a-doha-sous-haute-pression-internationale/