Le 22 août 2025, l’auditeur général des FARDC a requis la peine capitale contre Joseph Kabila, accusé de crimes de guerre, trahison et soutien à un mouvement insurrectionnel. Le ministère public l’identifie comme « auteur intellectuel » des violences du M23, évoquant son rôle auprès des rebelles et sa collaboration présumée avec le Rwanda pour déstabiliser le régime de Félix Tshisekedi. D’autres peines, allant de 15 à 20 ans de prison, ont été requises pour apologie de crimes de guerre et complot. Le procès se déroule par contumace, l’ancien président ayant quitté le pays en 2023. Son retour temporaire à Goma en mai 2025 pour des consultations politiques n’a pas empêché le lancement des poursuites, rendues possibles après la levée de son immunité parlementaire.
Le Parti du peuple pour la reconstruction et la démocratie (PPRD) dénonce une « persécution politique » visant à marginaliser un acteur majeur de l’opposition. Parallèlement, la partie civile réclame plus de 21 milliards de dollars américains en dommages et intérêts et la saisie des biens de l’ancien président. Le contexte légal s’inscrit dans un moratoire levé sur la peine de mort depuis 2024, accentuant la portée symbolique de cette réquisition. La crise dans l’Est, marquée par la progression du M23, a conduit à un sommet virtuel de la Communauté d’Afrique de l’Est et de la SADC, visant à renforcer la médiation et stabiliser la région. Ce procès pourrait transformer durablement la perception de la justice en RDC et la dynamique politique en Afrique centrale.