Cabinda, un jalon pour l’autosuffisance énergétique
Prévue pour septembre 2025, la raffinerie de Cabinda est la première construite depuis l’indépendance de l’Angola il y a près de cinquante ans. Fruit d’un partenariat public-privé entre Sonangol et Gemcorp, le projet démarre avec une capacité initiale de 30 000 barils par jour, produisant diesel, kérosène, fioul lourd et naphta. L’investissement de la première phase s’élève à 500–550 millions de dollars, financé par des partenaires et un syndicat bancaire. L’objectif est de réduire la dépendance aux importations, améliorer le solde de change et soutenir la fin progressive des subventions aux carburants. Une deuxième phase prévoit de doubler la capacité et d’ajouter la production d’essence et de carburéacteur.
Le projet KUMA : investir dans le capital humain
Parallèlement, le programme KUMA prépare la main-d’œuvre aux défis liés à la raffinerie. Plus de 5 000 personnes, incluant jeunes, femmes et personnes handicapées, suivront des formations certifiantes en mécanique, électrotechnique, soudure, plomberie et technologies de l’information, avec une allocation mensuelle de 100 000 Kz et priorité pour les emplois générés. Déjà, la construction a créé plus de 3 300 emplois, majoritairement occupés par des Angolais. Selon NJ Ayuk, président de la Chambre africaine de l’énergie, KUMA illustre comment l’investissement dans le capital humain garantit la réussite des projets pétroliers et gaziers en Afrique.
Alors que la production pétrolière nationale est passée sous le seuil d’un million de barils par jour, la raffinerie de Cabinda et le projet KUMA représentent un tournant stratégique pour l’Angola. L’initiative combine autonomie énergétique, industrialisation et développement des compétences locales, tout en offrant un modèle inspirant pour le continent africain.