Selon une étude menée auprès de plus de 13 000 Africains dans 27 pays, 28 % des répondants ont déjà utilisé une application de rencontre. L’adoption varie fortement : 39 % au Cameroun, 38 % au Kenya, contre seulement 10 % en Égypte et 18 % en Algérie, reflétant des facteurs culturels, urbains et technologiques. Les utilisateurs, majoritairement âgés de 26 à 45 ans, se répartissent presque également entre hommes et femmes, avec une légère dominance dans les classes socio-économiques supérieures. Tinder domine le marché, surtout dans les pays anglophones et auprès des femmes, tandis que Badoo séduit davantage en Afrique francophone. Des acteurs locaux comme Goodnight misent sur le chat vocal, et Bumble s’impose au Ghana et en Ouganda.

Les Africains ne cherchent pas uniquement l’amour : 22 % visent une relation sérieuse, mais 43 % veulent se faire des amis et 35 % sont simplement curieux. Cette approche hybride des liens sociaux traduit un changement des mentalités. Cependant, la fracture numérique seulement 36 % d’accès à Internet et les risques d’arnaques restent des freins. Le marché africain des rencontres en ligne, estimé à près de 400 millions de dollars d’ici 2029, s’oriente vers l’« africanisation » des services avec des langues locales, des valeurs adaptées et l’intelligence artificielle. Ces plateformes participent à l’émancipation des femmes et à l’ouverture sociale, en offrant une liberté inédite dans le choix du partenaire. L’Afrique entre dans une nouvelle ère où tradition et innovation cohabitent pour réinventer les liens humains.

Sources : https://www.afrikibaria.com/?p=225 https://sagaciresearch.com/fr/applications-de-rencontres-en-afrique-tendances-et-app-preferees/