L’Afrique s’impose de plus en plus comme un acteur stratégique du marché mondial de l’énergie. Le rapport The State of African Energy 2026 Outlook, dévoilé lors de l’African Energy Week 2025 au Cap, souligne la trajectoire ascendante du continent. Conçu pour réduire les risques des investisseurs, ce document offre une vision globale des dynamiques énergétiques, des hydrocarbures aux renouvelables, en passant par les infrastructures et la finance. Selon les prévisions, la production pétrolière et gazière africaine atteindra 11,4 millions de barils par jour d’ici 2026. La demande devrait progresser parallèlement, de 11,4 à 13,6 millions de barils/jour.
Le Nigéria, l’Angola et le Mozambique figurent parmi les pays moteurs, grâce à leurs ressources offshore. La confiance des investisseurs est renforcée par de nouveaux projets en Afrique du Sud, en Namibie et en Côte d’Ivoire. Le gaz occupe une place centrale dans cette dynamique. Sa part dans la production d’électricité devrait représenter 45 % d’ici 2050. Déjà, la production dépasse 300 milliards de mètres cubes, et l’Afrique fournit 8,5 % du GNL mondial, avec des perspectives d’expansion au Sénégal, en Mauritanie et en Angola. Néanmoins, un investissement de plus de 20 milliards de dollars US est jugé nécessaire pour renforcer le raffinage et les infrastructures de distribution.
La transition énergétique n’est pas en reste. Entre 2020 et 2025, 34 milliards de dollars US ont été injectés dans les énergies propres, avec 25 GW de capacité contractés par les gouvernements et 11 GW via des accords privés. Bien que l’Afrique comptera 28 % de la population mondiale en 2060, sa contribution aux émissions restera limitée à 9 %, ce qui en fait un pôle de croissance à faible intensité carbone. Avec ce rapport, l’AEC et S&P Global offrent une feuille de route stratégique pour les décideurs et investisseurs. L’Afrique apparaît comme une zone clé de croissance énergétique, capable de concilier augmentation de la production, essor du gaz et transition vers un avenir plus durable.