Depuis le gel de l’accueil des réfugiés de plusieurs pays, l’administration Trump a lancé un programme controversé visant les Afrikaners sud-africains, invoquant des cas de « persécution » et de « discrimination raciale » dans leur pays. Deux groupes déjà accueillis étaient exclusivement blancs, malgré les déclarations officielles affirmant que toutes les minorités sud-africaines sont éligibles.
Melissa Keaney, avocate du International Refugee Assistance Project, dénonce une politique discriminatoire : « L’administration ne veut tout simplement pas traiter d’autres populations de réfugiés que les Afrikaners blancs ». En parallèle, des milliers de réfugiés issus de conflits en Afrique, au Moyen-Orient ou en Asie voient leurs demandes bloquées.
Environ 8 000 Afrikaners ont déjà entamé les démarches via l’ambassade américaine à Pretoria. Plusieurs familles ont été relocalisées dans des États du Sud des États-Unis comme le Texas, le Kansas ou la Caroline du Nord. Le Solidarity Movement, organisation afrikaner impliquée dans ce processus, affirme que son objectif reste de garantir un avenir en Afrique du Sud, mais soutient aussi les départs pour des raisons de sécurité perçue.
Cette sélection racialisée dans les politiques d’asile reflète des dynamiques de pouvoir préoccupantes. Pour de nombreux observateurs africains, elle révèle une hiérarchisation implicite des vies humaines. En favorisant une minorité blanche au détriment de réfugiés souvent issus de pays en guerre, les États-Unis fragilisent les principes d’équité et d’universalité qui devraient gouverner l’accueil des personnes persécutées.
Sources : https://www.washingtonpost.com/immigration/2025/06/27/trump-afrikaners-refugees-travel-ban/?utm_source=chatgpt.com https://allafrica.com/stories/202506300653.html https://www.state.gov/releases/office-of-the-spokesperson/2025/05/welcoming-afrikaner-refugees-fleeing-discrimination/