La Corne de l’Afrique fait face à un risque accru de nouvelle invasion de criquets pèlerins, poussant Nairobi à agir. Le secrétaire général à l’Agriculture, Kiprono Ronoh, a annoncé le 28 septembre 2025 que le gouvernement investirait dans des mesures préventives respectueuses de l’environnement. Souvenir marquant de la crise de 2020-2021, la plus grave depuis 70 ans dans la région, cette menace rappelle l’importance d’agir avant que les invasions ne deviennent des crises majeures. La crise acridienne de 2020-2021 a affecté des millions de personnes en Afrique de l’Est. Selon la FAO, plus de 20 millions de personnes ont été plongées dans l’insécurité alimentaire en raison de la destruction des cultures et des pâturages.
Le Kenya, la Somalie et l’Éthiopie ont été les pays les plus touchés. Les conditions climatiques extrêmes, notamment les pluies abondantes et les cyclones, ont favorisé la reproduction et la propagation transfrontalière des criquets, rendant la vigilance indispensable. Pour prévenir de nouvelles crises, Nairobi mise sur une stratégie proactive et collaborative. Le plan du gouvernement prévoit un meilleur partage des données avec les pays voisins afin d’anticiper les mouvements des essaims. Il inclut également le renforcement des capacités locales, avec des équipes formées pour intervenir rapidement en cas d’alerte.
Enfin, le Kenya privilégie des mesures préventives respectueuses de l’environnement pour limiter les pertes agricoles tout en préservant l’écosystème. Le renforcement des systèmes de surveillance et d’alerte constitue une étape cruciale pour la résilience régionale. En combinant technologie, formation et coopération transfrontalière, le Kenya espère protéger les moyens de subsistance de millions de personnes et limiter l’impact des futures invasions de criquets. La vigilance reste un impératif, un message que la FAO (Food and Agriculture Organization of the United Nations) rappelle avec insistance, et que Nairobi semble avoir pleinement intégré.