
Le président tunisien Kaïs Saïed, âgé de 66 ans, a annoncé ce vendredi sans surprise sa candidature pour un nouveau mandat lors de l’élection qui aura lieu le 06 octobre 2024. Kaïs Saïed qui est au pouvoir depuis 2019 est sévèrement critiqué pour son autoritarisme. Dans une vidéo diffusée par la présidence, Kaïs Saïed a annoncé officiellement sa candidature à l’élection présidentielle du 6 octobre prochain afin de continuer à combattre dans la bataille de libération nationale.
Il a déclaré répondre à « l’appel sacré de la patrie » en s’exprimant depuis la région de Tataouine, dans le sud tunisien. « J’encourage tous ceux qui sont sur le point de parrainer [des candidats] à éviter toute forme de fraude », a-t-il ajouté. « Je les encourage également à ne pas accepter aucun centime de la part de quiconque et s’ils le font, je ne leur pardonnerai jamais. »
Depuis 2021, il a consolidé tous les pouvoirs et emprisonnés plusieurs opposants politiques, qualifiés de « terroristes ». Cette repressions a été critiqué par des organisations telle qu’Amnesty International. Depuis le printemps 2023, les principaux opposants ont été emprisonnés, notamment le chef du parti islamo-conservateur Ennahdha, Rached Ghannouchi, et la présidente du Parti destourien libre, Abir Moussi,

Jeudi, le candidat déclaré à la présidentielle Lotfi Mraihi a été condamné à huit mois de prison et à une inéligibilité à vie, tandis que des organisations non gouvernementales dénoncent une augmentation des difficultés pour les potentiels adversaires du président Saïed. Le 3 juillet, Lotfi Mraihi, président de l’Union populaire républicaine, un parti de gauche qui s’oppose au président, avait été appréhendé pour des accusations de corruption financière.
Abir Moussi est l’une des personnalités politiques qui a annoncé leur candidature et qui sont poursuivies en justice ou en prison. D’après son parti, Issam Chebbi, chef du parti d’opposition Al Joumhouri, qui a été arrêté le 25 février 2023 pour « complot contre la sûreté de l’État », a retiré jeudi sa candidature en raison de l’impossibilité d’obtenir les formulaires de parrainage. selon son propre Parti.
sources : www.Jeune Afrique