Human Rights Watch (HRW) estime que cette augmentation concerne en majorité des affaires liées à la drogue. Reprieve précise que 162 exécutions en 2025 ont été prononcées pour ce type d’infractions. Plus de la moitié des personnes exécutées sont des ressortissants étrangers, selon l’ONG.
Parmi les cas signalés figure celui de Turki al-Jasser, journaliste et blogueur saoudien, exécuté le 14 juin 2025. D’après HRW, il était connu pour ses écrits dans le journal indépendant Al-Taqreer et pour avoir géré un compte X anonyme critiquant la corruption au sein de la famille royale. Arrêté en 2018, il aurait été détenu à la prison d’al-Haïr. Les autorités l’avaient accusé de crimes terroristes, notamment de « déstabilisation de la sécurité de la société », sans détailler publiquement les preuves.
D’autres personnes, dont l’analyste politique Abdullah al-Shamri et l’enseignant à la retraite Muhammad al-Ghamdi, ont été condamnées à mort ou à de longues peines de prison pour des publications en ligne, selon HRW. L’organisation cite également le cas de Salman al-Odah et Hassan Farhan al-Maliki, tous deux en attente d’un verdict pouvant inclure la peine capitale.
Les ONG affirment que ces condamnations s’appuient parfois sur des aveux obtenus sous la contrainte et dénoncent un manque de garanties procédurales. Les autorités saoudiennes n’ont pas réagi publiquement aux accusations récentes, mais le gouvernement a par le passé défendu l’usage de la peine de mort comme conforme à la loi et réservé aux crimes les plus graves. En mars 2022, l’Arabie Saoudite avait exécuté 81 personnes en une journée, et en avril 2019, 37 hommes, selon les données compilées par HRW.