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14/03/2025   

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Orano intente un arbitrage international contre le Niger après le retrait de son permis d’exploitation

Orano intente un arbitrage international contre le Niger après le retrait de son permis d’exploitation

Le groupe français Orano a annoncé le 20 décembre 2024 qu’il engageait un arbitrage international contre l’État du Niger, suite à la suspension de son permis d’exploitation du gisement d’uranium d’Imouraren. Cette décision s’inscrit dans un contexte de tensions croissantes entre Niamey et les entreprises minières, exacerbées par les récentes politiques de souveraineté du régime militaire nigérien.
Le groupe français Orano a annoncé le 20 décembre 2024 qu’il engageait un arbitrage international contre l’État du Niger, suite à la suspension de son permis d’exploitation du gisement d’uranium d’Imouraren. Cette décision s’inscrit dans un contexte de tensions croissantes entre Niamey et les entreprises minières, exacerbées par les récentes politiques de souveraineté du régime militaire nigérien.

Le 20 décembre 2024, Orano, le spécialiste français de l’uranium, a déclaré qu’il engageait un arbitrage international contre l’État du Niger. Cette annonce intervient après le retrait, en juin dernier, du permis d’exploitation du gisement d’uranium d’Imouraren, l’un des plus importants au monde. Le Niger, qui représente 4,7 % de la production mondiale d’uranium naturel selon des données de 2021 fournies par l’agence d’approvisionnement d’Euratom (ESA), se trouve au cœur d’une dispute qui met en lumière les tensions entre le pays et les entreprises étrangères.
La procédure d’arbitrage a été lancée après plusieurs mois de tentatives infructueuses de médiation et de conciliation entre Orano et les autorités nigériennes. Le groupe français a souligné que le retrait de son permis est survenu alors qu’il avait soumis une proposition technique visant à valoriser rapidement le gisement d’Imouraren. De plus, Orano avait repris les travaux sur site depuis juin 2024.
Cette situation s’est aggravée début décembre lorsque Orano a affirmé que les autorités nigériennes avaient pris le contrôle opérationnel de sa filiale minière au Niger, Somaïr, dont 63,4 % des parts sont détenues par Orano et 36,6 % par l’État nigérien. Le régime militaire du général Abdourahamane Tiani a fait de la souveraineté nationale une priorité, notamment en ce qui concerne ses ressources en uranium.
En juin 2024, le gouvernement nigérien avait retiré à Orano le permis d’exploitation du gisement d’Imouraren, qui possède des réserves estimées à 200 000 tonnes. Fin octobre, face à une situation jugée « fortement dégradée », Orano avait annoncé la suspension de sa production à partir du 31 octobre, indiquant qu’il ne pouvait plus « continuer à travailler » dans le pays.

Ce bras de fer entre Orano et le Niger illustre les tensions croissantes entre Niamey et l’ex-puissance coloniale française. Depuis l’arrivée au pouvoir du régime militaire, le Niger a adopté une position plus ferme vis-à-vis des entreprises minières étrangères, cherchant à renforcer sa souveraineté sur ses ressources naturelles.
L’avenir de la coopération entre Orano et le Niger reste incertain alors que cette affaire se développe sur la scène internationale. Les résultats de cet arbitrage pourraient avoir des implications significatives non seulement pour Orano mais aussi pour d’autres entreprises opérant dans la région.
Dans un contexte où la sécurité énergétique est devenue une préoccupation majeure pour de nombreux pays, la gestion des ressources naturelles et les relations entre États et entreprises privées sont plus que jamais au cœur des débats. Les prochaines étapes dans ce dossier seront cruciales pour déterminer comment ces tensions se résoudront et quel impact elles auront sur l’industrie minière au Niger.

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