La propagation du Mpox, autrefois appelé variole du singe, a marqué les esprits depuis la déclaration d’une urgence de santé publique internationale par l’OMS en mai 2022. Le 5 septembre 2025, l’organisation a officiellement levé ce statut, estimant que la maladie ne constituait plus une menace mondiale immédiate. Cette décision repose sur une baisse significative des cas et des décès, notamment en République démocratique du Congo (RDC) et dans d’autres pays, ainsi que sur un renforcement des capacités de surveillance et de riposte.
En Afrique, le bilan reste néanmoins préoccupant. Depuis début 2024, 29 pays ont enregistré 185 994 cas de Mpox, dont 51 969 confirmés en laboratoire et 1 987 décès. L’année 2025 a déjà dépassé les chiffres de 2024, avec plus de 105 000 cas recensés. Même si les dernières semaines montrent une tendance à la baisse, l’agence panafricaine maintient son statut d’urgence continentale, soulignant la persistance du clade 1, plus virulent et mortel, présent notamment en Afrique centrale et orientale. Les efforts de riposte se poursuivent : plus de trois millions de doses de vaccin ont été distribuées dans 12 pays, et près d’un million de personnes ont été vaccinées.
Les campagnes de prévention et les systèmes de surveillance renforcés commencent à porter leurs fruits, mais les autorités sanitaires rappellent que la lutte n’est pas terminée. Au Mozambique, la situation illustre cette vigilance nécessaire. Depuis juillet, le pays a confirmé plusieurs dizaines de cas, principalement dans la province de Niassa, sans décès signalé à ce jour. Le ministère de la Santé appelle la population à éviter les contacts rapprochés, à respecter les mesures d’hygiène et à signaler rapidement tout cas suspect. La levée de l’urgence internationale marque une étape, mais pour l’Afrique, la bataille contre le Mpox demeure un défi sanitaire majeur exigeant engagement continu et coopération internationale.