Un réseau routier vaste mais sous-financé
Avec 30 464 kilomètres de routes, dont seulement 7 344 km (environ 25 %) sont asphaltés, le réseau routier mozambicain est vital pour le commerce, l’agriculture et la mobilité des populations. Selon le secrétaire d’État aux Transports, Chinguane Mabote, le pays aurait besoin de 507,4 millions d’euros (environ 332,6 milliards FCFA) chaque année pour construire et entretenir ses routes. Or, les ressources disponibles se limitent à 82,2 millions d’euros (53,8 milliards FCFA), laissant un déficit de près de 425 millions d’euros. Cette situation souligne l’ampleur du défi et la nécessité d’investissements massifs et réguliers.
Priorités stratégiques pour un impact durable
Face à ces contraintes, le gouvernement mise sur une gestion « rationnelle » des fonds et le renforcement des compétences locales. Lors de la réunion annuelle du Programme intégré du secteur routier le 5 juin 2025, Chinguane Mabote a insisté sur l’importance de développer l’expertise institutionnelle pour optimiser chaque euro investi. L’objectif est de bâtir non seulement des routes, mais aussi des capacités durables pour leur entretien et leur expansion.
Cette approche pourrait servir de modèle pour d’autres pays africains confrontés à des défis similaires. Un réseau routier performant facilite le commerce, l’accès aux marchés et aux services essentiels, et soutient l’intégration économique régionale. La mobilisation de financements adéquats et l’amélioration de la gestion pourraient transformer les routes du Mozambique en véritables moteurs de croissance pour le pays et le continent.



