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06/08/2025   

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L’Italie a ouvert une enquête contre Meta pour abus de position dominante, après l’intégration directe de son assistant d’intelligence artificielle dans WhatsApp sans consentement explicite des utilisateurs. Cette procédure pourrait marquer un tournant dans la régulation des services numériques en Europe et au-delà.
L’Italie a ouvert une enquête contre Meta pour abus de position dominante, après l’intégration directe de son assistant d’intelligence artificielle dans WhatsApp sans consentement explicite des utilisateurs. Cette procédure pourrait marquer un tournant dans la régulation des services numériques en Europe et au-delà.

Depuis mars 2025, l’assistant Meta AI est apparu dans l’interface de WhatsApp, notamment dans la barre de recherche. L’Autorité italienne de la concurrence (AGCM) estime que cette intégration a été imposée aux utilisateurs, sans leur offrir de choix clair. Pour l’AGCM, il s’agit d’un abus de position dominante : Meta exploiterait son contrôle du marché des messageries pour s’imposer sur celui des assistants IA, un secteur en pleine croissance. Cette stratégie, selon l’autorité, pourrait freiner la concurrence et restreindre l’accès des utilisateurs à des solutions alternatives. L’AGCM a mené des inspections dans les bureaux de Meta en Italie, avec l’aide de la police fiscale.

Meta a réagi en affirmant coopérer avec les autorités et défendre l’idée d’un service accessible à tous dans un environnement familier. Mais cette affaire s’inscrit dans un climat de surveillance renforcée des grandes plateformes numériques en Europe. L’enquête italienne se fait en lien avec la Commission européenne, dans le cadre d’une régulation plus stricte via des textes comme le Digital Markets Act, qui encadrent désormais les pratiques des « gatekeepers ».

Au-delà de la procédure, l’affaire soulève des questions cruciales : comment garantir une concurrence équitable face à la montée en puissance de l’IA ? Et comment préserver le libre choix des utilisateurs face à des plateformes de plus en plus intégrées ? L’issue de ce dossier pourrait servir de référence dans d’autres pays, y compris en Afrique, où les géants du numérique étendent aussi leur influence.