Selon le rapport “Harnessing the transformative power of AI in Africa”, le marché africain de l’IA devrait passer de 4,51 milliards USD (≈ 3 000 milliards FCFA) en 2025 à 16,53 milliards USD (≈ 11 000 milliards FCFA) d’ici 2030, avec un taux de croissance annuel moyen de 27,42 %. Les secteurs de la finance, de la santé et de l’agriculture sont en première ligne. Au Ghana, par exemple, la plateforme Farmerline a augmenté de 30 % la productivité des agriculteurs grâce à l’IA, démontrant l’impact concret de ces technologies sur le terrain.
L’IA pourrait également générer jusqu’à 230 millions d’emplois en Afrique subsaharienne d’ici 2030, selon les projections. Plusieurs pays se positionnent comme des pôles régionaux d’innovation : l’Afrique du Sud concentre environ 70 % des capacités de centres de données du continent, le Kenya développe des applications pour la santé maternelle et le scoring de crédit, le Maroc mise sur sa stratégie Digital 2030, et le Nigeria est le deuxième plus grand hub de startups IA.
Mais ces perspectives ambitieuses se heurtent encore à des défis : infrastructures limitées, accès inégal à Internet, absence de cadres réglementaires harmonisés et disparités dans la formation. Les experts alertent sur le risque que cette expansion accentue les inégalités si elle n’est pas accompagnée de politiques inclusives et d’une gouvernance adaptée. Malgré ces obstacles, le potentiel de l’IA pour l’Afrique reste immense. Avec des investissements ciblés, des programmes de formation et une régulation éthique, le continent peut transformer cette révolution technologique en moteur de croissance, d’emploi et de compétitivité économique pour ses populations.