En seulement deux ans, 12 entreprises ont fermé leurs portes et plus de 4 000 emplois ont été supprimés, créant une incertitude profonde pour les familles et les acteurs économiques. La situation est aggravée par les droits de douane de 30 % imposés par les États-Unis sur certains véhicules et composants sud-africains, ainsi que par l’afflux massif d’importations qui intensifie la concurrence sur le marché local. Selon le vice-président Paul Mashatile, ces tarifs impactent l’ensemble de la chaîne de valeur et entraînent des réductions d’effectifs, affectant directement la production et les investissements. Les fournisseurs locaux et fabricants d’équipements destinés à l’export vers les États-Unis se retrouvent particulièrement fragilisés.
L’automobile représente environ 6,4 % du PIB et emploie plus de 130 000 personnes, ce qui montre à quel point cette crise touche le cœur économique du pays. Pour répondre à ces défis, le gouvernement sud-africain mise sur la résilience et la diversification. L’inclusion des véhicules électriques et de leurs composants dans le programme d’incitation à la fabrication locale offre une opportunité de moderniser le secteur et de se positionner sur le marché mondial. Cette transition pourrait compenser une partie des pertes et stimuler l’innovation, tout en protégeant l’emploi. La crise automobile illustre la vulnérabilité des économies africaines face aux dynamiques commerciales mondiales. Elle souligne également l’importance de l’adaptation et de l’innovation pour surmonter les obstacles et assurer un avenir industriel durable pour l’Afrique du Sud.