Nobuhle Nkabane a été évincée le 21 juillet 2025 en raison d’accusations de mensonge au Parlement et de favoritisme dans la nomination des membres du conseil d’administration de la SETA, une autorité chargée de la formation professionnelle. L’Alliance démocratique (DA), qui partage le pouvoir avec l’ANC au sein du gouvernement d’union nationale (GNU), a exigé son départ après que la ministre a refusé à plusieurs reprises de répondre aux convocations parlementaires.
Le président Ramaphosa a finalement cédé à cette pression, confirmant son remplacement par Buti Manamela, ancien vice-ministre du même portefeuille. Cette éviction s’inscrit dans un contexte de lutte contre la corruption. Le 13 juillet, le ministre de la Police, Senzo Mchunu, avait déjà été suspendu pour des soupçons de collusion avec le crime organisé.
Toutefois, certaines critiques soulignent l’incohérence de l’exécutif, d’autres responsables étant maintenus malgré des accusations similaires. Ce remaniement illustre les difficultés à maintenir la cohésion au sein du GNU, une configuration politique inédite pour l’Afrique du Sud post-apartheid, et met en lumière les concessions nécessaires à l’équilibre des forces au sommet de l’État.