Selon les autorités judiciaires allemandes et la CPI, El Hishri aurait joué un rôle central dans la gestion de la prison de Mitiga, un centre de détention tristement connu pour les exactions qui y auraient été commises. Les accusations incluent des meurtres, des actes de torture, ainsi que des violences sexuelles systématiques. La prison, initialement une base militaire, est aujourd’hui considérée par de nombreuses ONG comme un symbole des violations des droits humains en Libye.
L’arrestation a été saluée par le greffe de la CPI, qui a souligné la coopération des autorités allemandes. Elle intervient alors que la Libye a récemment renforcé sa collaboration avec la Cour, dans un contexte où d’autres responsables libyens, également visés par des mandats, restent hors de portée de la justice internationale. Cette interpellation marque un pas important dans la lutte contre l’impunité des crimes commis depuis la chute du régime Kadhafi, mais elle illustre aussi les défis persistants que la justice internationale rencontre face à l’instabilité et au morcellement institutionnel libyen.