Des cautions élevées pour les pays à haut risque
Depuis août 2025, certains pays classés à « haut risque » doivent verser une caution allant de 3 à 9 millions de FCFA (soit entre 5 000 et 15 000 dollars) pour l’obtention d’un visa touristique ou d’affaires. Ce système concerne les pays ayant des taux élevés de dépassement de séjour ou des documents jugés peu fiables. La Zambie et le Malawi sont parmi les premiers visés. Si le voyageur respecte les conditions de séjour, la caution est remboursée. Dans le cas contraire, elle est retenue par les autorités américaines.
Hausse générale des coûts de visa
Une nouvelle « taxe d’intégrité de visa » de 150 000 FCFA (250 dollars) s’ajoute aux frais de visa non-immigrant habituels, déjà fixés à environ 111 000 FCFA (185 dollars). Cette somme est remboursable uniquement si le visiteur quitte les États-Unis dans les délais. D’autres frais viennent alourdir le processus : 14 400 FCFA (24 dollars) pour le formulaire I-94, 7 800 FCFA (13 dollars) pour les utilisateurs de l’ESTA, et 18 000 FCFA (30 dollars) pour les citoyens chinois via le système EVUS. Ces hausses rendent les démarches particulièrement coûteuses pour les candidats originaires des pays en développement.
Davantage d’exigences administratives
Les mariages en lien avec les demandes de carte verte sont désormais soumis à des vérifications renforcées : preuves financières, photos, lettres personnelles et entretiens en personne sont exigés. Par ailleurs, les entretiens en personne sont redevenus obligatoires pour presque tous les demandeurs de visas non-immigrants, y compris les enfants et les personnes âgées. Les allègements instaurés pendant la pandémie sont donc abolis.
Un impact fort sur les voyageurs africains
Ces mesures visent à réduire la fraude, mais elles pourraient freiner l’accès légitime au territoire américain. Le coût global d’un visa touristique pourrait désormais atteindre près de 283 000 FCFA (environ 472 dollars) hors caution. Par ailleurs, les États-Unis ont suspendu la délivrance de visas aux ressortissants du Burundi depuis juillet 2025. Les voyageurs africains sont appelés à anticiper et à renforcer la préparation de leurs dossiers.