En mars 2021, un incendie dévastateur a frappé la région des collines de Lolldaiga, au centre du Kenya, détruisant plus de 2 800 hectares de terres privées et affectant gravement les populations locales. Quatre ans plus tard, le Royaume-Uni a accepté de verser une compensation à 7 723 plaignants kényans, estimée à 2,9 millions de livres sterling, soit environ 2,6 milliards de FCFA. Les paiements visent à dédommager les pertes matérielles, les problèmes de santé et les nuisances causées par la fumée, mais les bénéficiaires ne pourront pas engager d’autres actions légales liées à l’incendie.
Le ministère britannique de la Défense a indiqué que le feu avait probablement été déclenché par un réchaud renversé lors d’exercices militaires. L’incendie a entraîné la destruction de la faune et de la flore locales, exposant les habitants à des fumées toxiques pendant plusieurs jours. Des témoignages rapportent des problèmes respiratoires chroniques, des troubles oculaires et des difficultés de lecture, certains nécessitant un traitement médicamenteux continu. Des explosifs laissés sur place ont également blessé des habitants.
L’incident relance le débat sur la présence de la British Army Training Unit Kenya (BATUK), qui organise chaque année des exercices militaires sur le plateau de Laikipia. Bien que le Kenya perçoive environ 52 millions de shillings kényans (34 millions de FCFA) par an pour ces activités, cet événement souligne la nécessité de renforcer la sécurité et la responsabilité face aux impacts sur les communautés locales. Malgré l’indemnisation, certains plaignants estiment le montant insuffisant pour compenser les conséquences à long terme sur la santé et l’environnement. L’affaire rappelle l’importance de la justice environnementale et sociale et met en lumière le coût humain et écologique des activités militaires étrangères en Afrique.