Depuis le 8 avril, les avions d’Air France évitent l’espace aérien algérien, contraints par un bras de fer diplomatique avec le Mali. En cause : la destruction d’un drone malien par l’armée algérienne, suivie d’une interdiction mutuelle de survol. Cette situation perturbe fortement les itinéraires vers l’Afrique de l’Ouest, forçant la compagnie à emprunter d’autres routes. Pour continuer à desservir des villes comme Abidjan, Dakar ou Lomé, Air France contourne désormais par le Maroc et la Mauritanie. Ces nouvelles trajectoires rallongent les temps de vol de 10 à 45 minutes. Le vol Paris–Abidjan, par exemple, est passé de 5h33 à 6h15. Ces modifications, bien que techniques, affectent la ponctualité et le confort des passagers. À cela s’ajoute la fermeture de l’espace aérien nigérien depuis septembre 2023 pour les avions français. Cette restriction complique encore les vols vers l’Afrique centrale. Selon Ibra Wane, expert basé à Dakar, ces contournements augmentent les coûts d’exploitation et la consommation de carburant, réduisant l’efficacité du réseau.
Au-delà des retards, ces ajustements révèlent la fragilité des liaisons aériennes face aux tensions régionales. Pour la diaspora et les voyageurs africains, ils représentent une entrave aux déplacements, aux liens familiaux et aux échanges économiques. La situation souligne l’importance d’une meilleure coordination régionale pour garantir la stabilité des routes aériennes.
sources : https://www.jeuneafrique.com/1561642/politique/au-maroc-peine-alourdie-pour-un-blogueur-condamne-pour-diffamation/ https://kassataya.com/2025/06/18/pourquoi-les-vols-dair-france-vers-lafrique-contournent-desormais-lalgerie/