Le 11 août 2025, l’Érythrée a présenté devant le Comité des droits des personnes handicapées son cheminement vers cette ratification, soulignant que l’inclusion des personnes handicapées est une priorité nationale depuis les débuts de la lutte pour l’indépendance. Dès cette époque, le Front populaire de libération de l’Érythrée avait intégré ces citoyens dans le mouvement, les considérant comme des acteurs essentiels du progrès national.
Aujourd’hui, le pays aborde le handicap comme une question de droits humains, avec une approche fondée sur l’équité, la dignité et l’autonomie. Des efforts sont déployés dans toutes les régions pour rendre les services sociaux plus accessibles, considérant que la construction d’une société inclusive relève de la responsabilité collective.
En dépit des défis liés à la jeunesse de l’État et à la construction de ses institutions, l’Érythrée a poursuivi un travail de fond bien avant la ratification, parfois peu visible dans les rapports internationaux. Le pays reconnaît toutefois que l’adhésion à un instrument international implique des obligations, notamment la remise régulière de rapports, ce qui exige des capacités techniques et institutionnelles renforcées.
Pour Nadja Micael, responsable principale des droits de l’homme à la Mission permanente de l’Érythrée à Genève, cette étape ouvre une phase d’échanges et de coopération internationale. Elle permettra de partager les expériences nationales, d’améliorer les dispositifs existants et de bénéficier de retours constructifs. La ratification n’est donc pas seulement une réponse aux attentes internationales, mais un engagement authentique à bâtir une société où aucun citoyen n’est laissé pour compte, offrant un exemple inspirant pour l’Afrique.