Le secteur audiovisuel africain s’apprête à vivre un tournant majeur. Le feu vert donné par le Tribunal sud-africain de la concurrence à la fusion entre Canal+ et MultiChoice ouvre la voie à une opération de grande envergure. Le rachat, déjà validé par la Commission de la concurrence, est conditionné à des engagements publics forts : soutien aux entreprises historiquement désavantagées, inclusion des PME sud-africaines et financement du contenu local.
MultiChoice, opérateur de DStv, GOtv et ShowMax, affirme que ce rapprochement lui permettra de mieux concurrencer les géants du streaming comme Netflix. Canal+, qui détient déjà 45 % du capital de MultiChoice, prévoit d’acquérir le reste à 125 rands l’action. Pour Maxime Saada, PDG de Canal+, cette fusion renforcera l’industrie créative et sportive sud-africaine tout en élargissant la portée du groupe sur le continent. La finalisation de l’accord est prévue d’ici le 8 octobre 2025. Si cette union pourrait renforcer l’offre audiovisuelle africaine face à la concurrence internationale, elle soulève aussi des interrogations sur la concentration du marché et la souveraineté culturelle.