Le 31 août 2025, le Bloc Républicain (BR) et l’Union Progressiste le Renouveau (UP-R) ont confirmé le nom de Wadagni, âgé de 49 ans. Cette désignation a rapidement recueilli l’adhésion de Joseph Djogbénou, président de l’UPR, soulignant l’unité de la majorité autour de ce « joker gagnant ». Pour le pouvoir, le message est clair : l’expérience et la rigueur économique priment dans cette course présidentielle.
Un parcours de technocrate au service du Bénin
Né à Lokossa le 20 juin 1976, Romuald Wadagni est diplômé de l’École supérieure des affaires de Grenoble et de la Harvard Business School, et possède les certifications d’expert-comptable en France et aux États-Unis. Avant la politique, il a passé 17 ans chez Deloitte, devenant le plus jeune associé du groupe à 36 ans. Depuis 2016, il pilote le ministère de l’Économie et des Finances, avec des résultats notables : croissance maintenue autour de 6 % en 2024, inflation maîtrisée, émissions record d’euro-obligations et distinction de « Meilleur ministre des Finances d’Afrique ». Il a également présidé le Conseil des ministres de l’UEMOA et défendu des financements climatiques adaptés aux réalités africaines.
Les défis de la transition politique
Malgré ses compétences économiques, Romuald Wadagni doit séduire un électorat populaire. Réputé pour sa discrétion médiatique, il devra transformer son image de technocrate en une présence politique convaincante. L’opposition, conduite par Les Démocrates de l’ex-président Boni Yayi, cherche à présenter une candidature unique pour capitaliser sur les questions sociales et démocratiques. Le futur président devra rassurer sur l’emploi, le pouvoir d’achat et la redistribution des fruits de la croissance. La désignation de Wadagni ouvre une nouvelle ère pour le Bénin. En misant sur la jeunesse et la compétence, le président Talon envoie un signal fort de continuité économique. Les prochains mois seront déterminants pour observer si ce brillant technocrate peut transformer son expertise en adhésion populaire et convaincre l’ensemble des Béninois de sa capacité à diriger le pays. L’élection d’avril 2026 s’annonce comme un moment clé pour l’avenir politique et économique du Bénin.