Le Sénégal a officiellement instauré un visa électronique obligatoire, une mesure basée sur le principe de réciprocité visant à rééquilibrer ses relations internationales tout en renforçant ses ressources économiques. Annoncée le 1er août 2025 par le Premier ministre Ousmane Sonko, en présence du Président Bassirou Diomaye Faye, cette initiative s’inscrit dans le cadre du Plan National de Redressement Économique et Social adopté fin juillet.
Au cœur de cette politique, le Sénégal exigera un e-Visa aux ressortissants des pays qui imposent un visa aux Sénégalais, qu’ils soient africains ou non. Cette démarche vise à affirmer la souveraineté du pays et à encourager une plus grande équité dans les relations migratoires. Des pays comme la France, les États-Unis, le Canada, le Royaume-Uni et la Chine, qui requièrent actuellement des visas pour les citoyens sénégalais, sont potentiellement concernés.
Au-delà de l’aspect diplomatique, cette mesure doit aussi générer des revenus substantiels. Le gouvernement anticipe environ 60 milliards de FCFA de recettes issues des frais liés au visa électronique. Ces fonds permettront de soutenir les efforts de redressement économique et de renforcer la capacité budgétaire nationale, conformément à la vision stratégique « Senegal 2050 » qui vise à diversifier les sources de croissance. Sur le plan touristique, cette réforme pourrait avoir un impact positif à long terme.
En simplifiant et en modernisant le processus d’entrée, le Sénégal espère attirer davantage de visiteurs, notamment dans des zones touristiques clés telles que Dakar et Saint-Louis. Pour les voyageurs concernés, il sera désormais obligatoire d’obtenir un e-Visa avant l’arrivée, via une plateforme en ligne dédiée, avec un paiement anticipé. Les détails précis sur les tarifs et formalités restent à confirmer par les autorités sénégalaises. Cette décision audacieuse place le Sénégal parmi les pays africains qui modernisent leurs politiques migratoires tout en affirmant leur position sur la scène internationale, conciliant souveraineté, économie et diplomatie.
