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Le rachat d’ABG, une étape décisive vers la souveraineté alimentaire du Gabon

Le rachat d’ABG, une étape décisive vers la souveraineté alimentaire du Gabon

Le gouvernement gabonais vient de franchir une étape décisive dans sa stratégie de développement du secteur agricole et de l'élevage en acquérant 35% des parts de la société ABG (Agri-Business Gabon)
Le gouvernement gabonais vient de franchir une étape décisive dans sa stratégie de développement du secteur agricole et de l'élevage en acquérant 35% des parts de la société ABG (Agri-Business Gabon)
le Financier d'Afrique de Joseph Samuel Zoé - 18 juillet 2024

Le gouvernement gabonais vient de franchir une étape décisive dans sa stratégie de développement du secteur agricole et de l’élevage en acquérant 35% des parts de la société ABG (Agri-Business Group). Cette opération, qui s’inscrit dans la continuité du Plan Stratégique Gabon Emergent (PSGE), témoigne de l’engagement de l’État à diversifier l’économie nationale et à assurer la souveraineté alimentaire du pays.

ABG, entreprise pionnière dans la production et la transformation de produits agricoles au Gabon, est désormais détenue à hauteur de 35% par l’État, aux côtés des actionnaires historiques. Cette prise de participation stratégique permettra à l’État d’influencer davantage les orientations de la société et de s’assurer que ses investissements s’alignent sur les priorités nationales en matière de développement rural et de sécurité alimentaire.

Le PSGE, un cadre propice aux investissements dans l’agriculture

Lancé en 2012, le Plan Stratégique Gabon Emergent (PSGE) a pour ambition de faire du Gabon un pays émergent d’ici 2025. Dans ce cadre, le secteur agricole et de l’élevage occupe une place centrale, avec des objectifs ambitieux tels que l’autosuffisance alimentaire, la création d’emplois en milieu rural et la réduction des importations de produits alimentaires.

Le rachat de parts d’ABG par l’État s’inscrit pleinement dans cette dynamique. En devenant actionnaire majoritaire, le gouvernement gabonais envoie un signal fort aux investisseurs nationaux et internationaux, démontrant sa volonté de s’impliquer directement dans la réussite des projets agricoles stratégiques.

Des retombées positives attendues pour l’économie gabonaise

Au-delà de l’aspect symbolique, cette opération devrait avoir des répercussions concrètes sur l’économie gabonaise. En effet, ABG est un acteur majeur dans la production et la transformation de cultures vivrières telles que le manioc, le maïs et le riz, ainsi que dans l’élevage de volailles. Grâce à son savoir-faire et à ses investissements, la société contribue déjà à réduire la dépendance du Gabon aux importations alimentaires.

Avec le soutien renforcé de l’État, ABG pourra accélérer son développement et étendre sa production à d’autres filières prometteuses, comme les fruits et légumes. Cela se traduira par une augmentation de l’offre locale de produits alimentaires, une baisse des prix pour les consommateurs et une diminution des sorties de devises liées aux importations.

De plus, le renforcement de la filière agricole locale aura des retombées positives sur l’emploi, en particulier en milieu rural. ABG, qui emploie déjà plus de 1 000 personnes, devrait pouvoir créer de nouveaux emplois directs et indirects grâce à ses projets d’expansion.

Une étape décisive vers la souveraineté alimentaire du Gabon

Le rachat de parts d’ABG par l’État gabonais marque une étape décisive dans la quête de souveraineté alimentaire du pays. En s’impliquant directement dans le capital d’une entreprise agricole stratégique, le gouvernement démontre sa détermination à faire de l’agriculture un levier de développement économique et social.

Cependant, pour atteindre cet objectif ambitieux, des efforts supplémentaires seront nécessaires. Il faudra notamment poursuivre les investissements dans les infrastructures rurales (routes, irrigation, stockage), renforcer les capacités des agriculteurs et des éleveurs, et encourager l’innovation et la recherche agronomique.

L’État gabonais devra également s’attaquer aux défis réglementaires et fonciers qui freinent encore le développement du secteur agricole. La sécurisation du foncier rural, la simplification des procédures administratives et la mise en place d’un cadre fiscal incitatif sont autant de leviers sur lesquels le gouvernement devra agir pour créer un environnement propice aux investissements privés.

En somme, le rachat de parts d’ABG par l’État gabonais est un signal fort envoyé aux investisseurs et aux partenaires internationaux. Il témoigne de la volonté du gouvernement de faire de l’agriculture un pilier de la diversification économique et de la souveraineté alimentaire du pays. Avec des efforts soutenus et une vision à long terme, le Gabon pourra relever le défi de la sécurité alimentaire et devenir un acteur majeur du secteur agricole en Afrique centrale.

Sources : https://gabonmediatime.com/?p=177123


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