Le 12 septembre, la Haute Cour militaire de Kinshasa devait rendre sa décision dans cette affaire très médiatisée. Mais les avocats représentant l’État congolais et certaines provinces de l’Est ont demandé la reprise des débats pour présenter de nouveaux éléments. L’Auditeur général n’ayant pas fait objection, la Cour a jugé la requête recevable et a fixé la nouvelle audience au 19 septembre, donnant le temps aux parties civiles de se préparer.
Ces nouveaux éléments porteraient sur des canaux financiers supposément utilisés pour soutenir le M23/AFC, groupe armé actif dans l’Est du pays et accusé d’être soutenu par le Rwanda. Des témoignages seraient également disponibles pour détailler ces liens présumés et d’autres aspects, comme la question de « l’identification » de Joseph Kabila, pourraient être examinés. Les avocats de la partie civile affirment disposer de documents et de déclarations renforçant ces allégations. Sur le plan financier, l’État congolais a porté sa réclamation à plus de 30 milliards USD, contre 24 milliards USD (environ 14 400 milliards FCFA) initialement demandés.
Cette augmentation record reflète, selon les parties civiles, l’ampleur des préjudices subis par l’État et par les populations des provinces affectées par l’insécurité et les troubles liés au M23. Ce procès illustre la complexité des liens entre justice et politique en RDC. L’issue de cette affaire pourrait avoir un impact majeur sur la scène politique nationale, alors que le pays continue de faire face à des défis sécuritaires et institutionnels. La nouvelle audience du 19 septembre est très attendue et pourrait marquer un tournant historique dans ce dossier considéré comme l’un des plus importants de l’histoire judiciaire de la RDC. Les décisions qui y seront prises auront des conséquences sur l’État de droit et la lutte contre l’impunité dans le pays.