Le gouvernement nigérian a récemment déployé un programme de vaccination antipaludique destiné aux jeunes enfants dans l’État de Bayelsa, au sud du pays. Cette initiative vise à réduire les ravages d’une maladie responsable de près de 200 000 décès en 2023, dont 30 % d’enfants de moins de 5 ans. Bayelsa, région où la prévalence du paludisme est particulièrement élevée, sert de zone pilote pour ce programme.

La vaccination cible principalement les nourrissons, avec une première dose administrée dès l’âge de cinq mois. Esther Michael, mère d’un enfant récemment vacciné, a exprimé son soulagement : « Nous savons que le paludisme tue beaucoup d’enfants. Je suis heureuse de protéger mon fils. »
Cependant, le succès de ce programme repose sur sa disponibilité. Okah Clarise, agent de santé communautaire, insiste sur l’importance de garantir une couverture équitable : « Il est crucial que le vaccin soit accessible à tous les enfants, sans limitation. »
Le professeur Seiyefa Brisibe, commissaire à la santé de Bayelsa, a souligné les défis liés à la désinformation qui freine l’adoption des vaccins : « Outre les enfants, le paludisme a des répercussions économiques majeures. Il prive les parents de leur capacité à travailler, contribuant ainsi à la pauvreté. »
Le paludisme reste un problème de santé publique majeur au Nigeria. En 2023, le pays a enregistré environ 27 % des cas mondiaux, selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS). La maladie est à l’origine de 31,9 millions de cas cliniques et plus de 600 000 décès annuels à l’échelle mondiale. Avec ce programme, le Nigeria espère réduire drastiquement ces chiffres, en ciblant les populations les plus vulnérables : les enfants, les femmes enceintes et les personnes immunodéprimées.