Le 27 août 2025, le président Daniel Chapo a officialisé cet engagement stratégique destiné à transformer l’accès à l’électricité, développer la production de gaz de pétrole liquéfié (GPL) et renforcer l’agro-industrie nationale. L’investissement vise notamment l’électrification des zones rurales, où l’accès à l’électricité reste limité, et la modernisation de l’agriculture, qui reste majoritairement de subsistance selon l’USDA. L’objectif est de renforcer la sécurité alimentaire, de stimuler les exportations et de créer des milliers d’emplois pour soutenir la croissance économique du pays.

Cette initiative s’inscrit dans le plan quinquennal 2025-2029 du Mozambique, qui considère l’énergie et l’agriculture comme des leviers essentiels de la transformation économique. Le pays a renforcé son attractivité pour les investissements étrangers : en 2024, il a enregistré 3,55 milliards de dollars d’IDE, contre 2,5 milliards en 2023. Au premier semestre 2025, 115 projets représentant environ 5 milliards de dollars ont été approuvés, promettant la création de 17 000 emplois. Parmi eux, le parc industriel Green Energy Mozambique, évalué à 3 milliards de dollars dans la province de Sofala, pourrait générer 10 000 emplois directs.
Pour le Qatar, ce projet s’inscrit dans une stratégie d’expansion économique sur le continent africain. En août 2025, Al Mansour Holdings a annoncé d’autres investissements majeurs : 12 milliards de dollars au Botswana, 19 milliards en Zambie et 7,5 milliards en Égypte, couvrant l’énergie, l’agriculture, les infrastructures et le tourisme. Le dirigeant du conglomérat, Mansour bin Jabor bin Jassim Al Thani, a décrit ces partenariats comme « gagnant-gagnant », visant à construire plutôt qu’à concurrencer.
L’investissement qatari au Mozambique pourrait devenir un catalyseur pour un développement économique durable, la création d’emplois et l’amélioration des conditions de vie. Il reflète également l’attractivité croissante de l’Afrique pour les investisseurs internationaux et la capacité du continent à mobiliser des capitaux significatifs pour soutenir sa transformation économique.