À New York, la délégation marocaine, conduite par le ministre des Affaires étrangères Nasser Bourita, a profité des travaux de l’ONU pour porter plusieurs messages forts. Sécurité, co-développement et gouvernance de l’intelligence artificielle (IA) ont constitué les piliers d’une séquence diplomatique marquée par des annonces concrètes et des partenariats renforcés.
Point central de cette offensive, la Conférence sur les victimes du terrorisme se tiendra les 2 et 3 décembre 2025 à Rabat, avec l’appui de l’Office des Nations Unies pour la lutte contre le terrorisme. L’Afrique, qui concentre près de 60 % des victimes mondiales, sera au cœur des débats pour élaborer des mécanismes de soutien et de réhabilitation adaptés à ses réalités. Le Maroc entend faire des victimes de véritables « acteurs de résilience ».
En parallèle, Rabat a poursuivi son agenda continental avec l’Initiative Sahel-Atlantique, destinée à offrir aux pays du Sahel un accès stratégique à l’océan Atlantique. Des réunions techniques sont prévues pour concrétiser les premiers projets. Sur le plan bilatéral, le Royaume-Uni et le Kenya ont réaffirmé leur appui à la proposition marocaine d’autonomie pour le Sahara, saluant les avancées du Maroc dans les infrastructures et les engrais, essentiels à la sécurité alimentaire africaine.
Le Royaume a également pris position au Conseil de sécurité sur les enjeux liés à l’IA, appelant à une gouvernance internationale capable de prévenir les cyberattaques, la désinformation et l’usage terroriste de ces technologies, tout en misant sur leur potentiel pour la paix et la prévention des crises. En plaçant les victimes, la coopération régionale et l’innovation au centre de sa diplomatie, le Maroc cherche à consolider son rôle de pilier de stabilité en Afrique. La réussite de la Conférence de Rabat et la mise en œuvre des projets du Sahel-Atlantique seront les prochains tests de cette stratégie ambitieuse.