Le Ghana a récemment annoncé une initiative majeure qui pourrait transformer la dynamique des voyages en Afrique. Le président Nana Akufo-Addo a déclaré que le pays abolira l’obligation de visa pour tous les ressortissants africains d’ici la fin de l’année 2024. Cette décision, qui s’inscrit dans un mouvement plus large vers l’intégration régionale, a été saluée comme un moyen de faciliter les échanges économiques et culturels entre les nations africaines. Lors de l’ouverture de l’African Prosperity Dialogue 2024 à Accra, Akufo-Addo a affirmé : « Le gouvernement du Ghana s’engage à garantir l’entrée sans visa à tous les Africains voyageant dans notre pays ». Cette mesure vise non seulement à simplifier les formalités d’entrée, mais également à encourager le tourisme et à stimuler l’économie locale.
Le Ghana rejoint ainsi d’autres pays africains, tels que le Rwanda, la Gambie, le Bénin et les Seychelles, qui ont déjà mis en place des politiques similaires. Selon des experts, cette initiative pourrait avoir un impact significatif sur le commerce intra-africain. En facilitant la circulation des personnes, le Ghana espère renforcer ses relations avec ses voisins et attirer davantage d’investissements étrangers.
L’abolition des visas est également perçue comme une réponse aux défis posés par la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAF), qui vise à éliminer les barrières commerciales sur le continent. En permettant aux Africains de voyager librement, le Ghana espère contribuer à la réalisation d’un marché unique qui favorisera la croissance économique et réduira la pauvreté.
Cependant, certains analystes soulignent que cette politique doit être accompagnée de mesures concrètes pour garantir la sécurité et l’ordre public. La mise en œuvre réussie de cette initiative dépendra également de la coopération entre les pays africains pour établir des protocoles clairs concernant l’immigration.
En conclusion, la décision du Ghana de supprimer les visas pour les ressortissants africains représente une avancée significative vers une Afrique plus intégrée. En facilitant les déplacements et en renforçant les liens culturels et économiques, cette initiative pourrait ouvrir la voie à un avenir où les barrières entre les nations africaines s’estompent, favorisant ainsi un développement durable sur le continent.