Le jeudi 24 juillet 2025, Alino Faso a été retrouvé mort à l’École de Gendarmerie d’Abidjan, où il était détenu depuis plus de six mois. Selon les autorités ivoiriennes, il aurait d’abord tenté de se trancher les veines avant de se pendre avec un drap. L’annonce officielle de son décès a été rendue publique trois jours plus tard, sans que les autorités burkinabè, sa famille ou son ambassade n’en aient été informées au préalable. Une enquête est en cours pour faire la lumière sur les circonstances exactes du drame.
Résidant en Côte d’Ivoire depuis plusieurs années, Alain Traoré était un ardent défenseur des autorités militaires de transition au Burkina Faso. Connu pour son engagement sur les réseaux sociaux, il soutenait notamment les Volontaires pour la Défense de la Patrie (VDP) et participait à des actions humanitaires. Son arrestation, survenue le 10 janvier 2025, avait été justifiée par Abidjan au nom de la sécurité nationale, avec des accusations d’espionnage, de complot et de diffusion de fausses informations.
Ce décès intervient dans un contexte diplomatique déjà tendu entre les deux pays. Au Burkina Faso, la société civile exprime son scepticisme face à la thèse du suicide, évoquant un possible assassinat, tandis que le gouvernement burkinabè prépare une réaction officielle. L’affaire met en lumière la nécessité d’une transparence totale pour éviter une escalade des tensions dans cette région sensible d’Afrique de l’Ouest.