Le Mozambique est en deuil après le passage dévastateur du cyclone Chido, qui a frappé les provinces de Cabo Delgado et de Nampula les 15 et 16 décembre 2024. Selon les dernières estimations, au moins 45 personnes ont perdu la vie et environ 500 ont été blessées. Le cyclone a également détruit plus de 24 000 habitations et en a gravement endommagé 12 300 autres, laissant des milliers de familles sans toit.
Les infrastructures publiques n’ont pas été épargnées : 70 salles de classe, 10 centres de santé et 9 écoles ont subi des destructions majeures. La ville de Pemba, capitale de la province de Cabo Delgado, a vu de nombreuses maisons, écoles et établissements de santé détruits, tandis que les communications ont été coupées, compliquant les efforts de secours. Dans les zones rurales environnantes, les dégâts sont encore plus sévères. Dans le district de Mecúfi, la totalité des habitations a été endommagée, et dans la ville de Murrebue, 99 % des maisons ont été détruites, ne laissant que deux écoles encore debout. Le district voisin de Chiúre a également été durement touché, avec 40 % des habitations détruites et 60 % endommagées.

Face à cette catastrophe, le Bureau de la coordination des affaires humanitaires des Nations Unies (OCHA) a débloqué une aide d’urgence de 4 millions de dollars pour venir en aide aux quelque 181 000 personnes affectées par le cyclone. Les équipes d’urgence s’activent pour fournir des secours aux familles déplacées et évaluer l’ampleur des dégâts. Les priorités incluent la distribution de nourriture, d’eau potable, de kits d’hygiène, d’abris temporaires et de kits de survie pour aider les communautés à se relever de cette tragédie.
Le nord du Mozambique était déjà confronté à des défis majeurs, notamment des conflits armés et un sous-développement chronique. Le cyclone Chido a exacerbé ces difficultés, en touchant sévèrement les centres de réinstallation destinés aux personnes précédemment déplacées par les combats en cours. Les routes et les réseaux de communication ont été gravement endommagés, entravant les efforts de secours dans des zones accueillant déjà un grand nombre de personnes déplacées de force.
Les autorités mozambicaines, en collaboration avec les organisations humanitaires, s’efforcent de rétablir les services essentiels et de prévenir des crises secondaires, telles que des épidémies de maladies liées à l’eau. La communauté internationale est appelée à intensifier son soutien pour aider le Mozambique à surmonter les conséquences de cette catastrophe naturelle dévastatrice.
Le cyclone Chido a également causé des ravages dans d’autres régions de l’océan Indien, notamment à Mayotte, où les autorités craignent des centaines de morts et une crise humanitaire majeure. La France a dépêché des équipes de secours et des fournitures pour aider la population sinistrée.
Cette catastrophe souligne une fois de plus la vulnérabilité des pays de la région face aux phénomènes météorologiques extrêmes, exacerbés par le changement climatique. Des mesures urgentes sont nécessaires pour renforcer la résilience des communautés et des infrastructures face à de tels événements.
Sources : https://www.reuters.com/world/europe/mayotte-authorities-fear-hunger-disease-race-help-cyclone-survivors-2024-12-17/?utm_source=chatgpt.com https://apnews.com/article/cyclone-chido-mayotte-deaths-weather-climate-2b49b97217a47e2013dc9021d9324eb5 https://www.unhcr.org/us/news/briefing-notes/cyclone-chido-leaves-trail-destruction-mozambique-and-beyond-displacing?utm_source=chatgpt.com