Selon des sources judiciaires, la procédure concerne deux publications. La première, datée du 2 juin 2025, exprimait son soutien à plusieurs personnalités détenues, parmi lesquelles Mohamed Youssouf Bathily (Ras Bath), Rokia Doumbia, Issa Kaou Djim, Clément Dembélé, Adama Diarra et deux imams. Le second message, publié le 29 juillet, critiquait une opération de levée de fonds menée par l’État malien, qualifiée dans le message de « masquage d’un endettement intérieur ».
Moussa Mara avait été convoqué une première fois par la justice les 15 et 16 juillet 2025, avant qu’une interdiction de sortie du territoire national ne soit prononcée à son encontre le 21 juillet. À la suite de sa seconde convocation, il a été placé sous mandat de dépôt le 1er août. Aucune qualification juridique formelle n’a été communiquée pour l’instant. La loi n°2019-056 du 5 décembre 2019, relative à la répression de la cybercriminalité, est invoquée dans le cadre de l’enquête.
Moussa Mara, Premier ministre du Mali entre 2014 et 2015, a occupé diverses fonctions politiques et s’est montré favorable au processus de transition militaire lors de ses débuts en 2020. Son interpellation intervient dans un contexte où plusieurs figures publiques ont fait l’objet de procédures similaires. Les autorités judiciaires n’ont pas encore communiqué officiellement sur l’affaire, et aucune réaction publique n’a été enregistrée du côté d’organisations régionales ou internationales.