Le samedi 2 août 2025, le gouvernement burkinabè a officiellement lancé l’Initiative nationale de Travaux d’Intérêt Général (TIG) à Ziniaré. Sous la coprésidence du Ministre de la Justice, Me Edasso Rodrigue Bayala, et du Ministre des Infrastructures, Adama Luc Sorgho, ce programme s’appuie sur la loi n°035-2024/ALT du 8 novembre 2024. Il s’inscrit dans la vision du Président du Faso, Capitaine Ibrahim Traoré, qui promeut une justice utile à la société et à ses citoyens.
Ce dispositif permet à 500 détenus éligibles d’effectuer des travaux à haute intensité de main-d’œuvre dans 22 communes à travers le pays, incluant Ouagadougou, Bobo-Dioulasso et Fada N’Gourma. La règle est simple : un mois de travaux équivaut à trois mois de réduction de peine. Cette mesure vise à désengorger des prisons surpeuplées avec des taux d’occupation allant jusqu’à 300% tout en favorisant la réinsertion sociale.
Les détenus participent à des activités concrètes telles que le nettoyage d’espaces publics, le ramassage d’ordures, le curage de caniveaux et la plantation d’arbres. Parmi les objectifs du programme figurent le curage de 150 km de caniveaux, le nettoyage de 300 hectares d’espaces publics, la collecte de 1 500 m³ d’ordures et la plantation de 10 000 arbres, participant ainsi à la protection de l’environnement.
Le ministre de la Justice a insisté sur le caractère humaniste et innovant de cette loi, désormais rétroactive, permettant à des condamnés antérieurs d’en bénéficier. Le Secrétaire général du ministère des Infrastructures a souligné l’importance de ce programme pour mobiliser les forces productives en faveur du développement économique et social. En transformant les peines en contributions utiles à la société, le Burkina Faso ouvre une nouvelle ère où justice, développement local et protection de l’environnement convergent pour bâtir une nation plus juste et solidaire.