La capitale ougandaise a accueilli un sommet inédit réunissant des experts de la santé, des décideurs politiques et des chercheurs autour d’un objectif commun : éradiquer la transmission mère-enfant du VIH, de l’hépatite B et de la syphilis. Organisée sous le thème « Unir les actions, transformer les futurs », cette conférence continentale intervient dans un contexte où l’Afrique porte une part importante du fardeau mondial de ces infections.
Selon les données les plus récentes, 26,3 millions de personnes vivent avec le VIH sur le continent, soit 65 % des cas mondiaux. L’hépatite B touche 65 millions d’Africains, représentant 63 % des nouvelles infections. Quant à la syphilis, l’Afrique connaît la plus forte hausse mondiale, avec des conséquences graves chez les nouveau-nés. Seuls le Botswana et la Namibie sont actuellement sur la bonne voie pour éliminer la transmission mère-enfant.
Face à ces défis, les autorités ont souligné la nécessité d’une réponse intégrée et coordonnée. La vice-présidente ougandaise Jessica Alupo, au nom du président Yoweri Museveni, a appelé à l’unité et à l’innovation, tandis que la ministre de la Santé Ruth Aceng a insisté sur l’importance de rationaliser les services en période de réduction des financements. Soutenu par l’OMS et l’Union africaine, cet engagement s’inscrit dans les objectifs de santé mondiale à l’horizon 2030 et dans l’Agenda 2063. Il marque un pas important vers une Afrique plus résiliente et mieux préparée face aux épidémies.